Ainsi commence l’excellent roman de Natashka Moreau. Il ne s’y passe pourtant pas grand-chose mais tout est dans le style, les sonorités et l’espièglerie.
On entre dans Le royaume minuscule comme on va chez une copine un peu spéciale, une angoissée nombriliste avec un trop plein de temps.
Soit vous la comprenez d’emblé et adhérez, compatissez et riez à ses petites obsessions - comme celle d’emménager dans le placard à balais de Seymour, son compagnon, pour écrire son roman ou de 'sentir la cacahuète' - et vous adorerez ce drôle de livre.
Soit, cette première page vous agace et vous vous dites: “encore un premier roman français semi autobiographique où l’on n’apprend rien où il n’y a ni meurtre, ni vampire, ni visite guidée des quartiers londoniens (autant dire: rien)” et dans ces cas-là, Le royaume minuscule n’est vraiment pas fait pour vous !
Pour ma part, je me suis prise d’affection pour ce personnage très attachant malgré ses soucis d’inadéquation délirants frisant parfois les TOC.
Belle découverte.
Natashka Moreau est aussi l’auteure de Se hisser sorti en septembre 2009.
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La note de L’Ogresse: