Mourinho entre dans l’histoire du foot
José Mourinho vient de devenir le troisième entraineur à remporter deux coupes européennes des champions avec 2 clubs différents. Accessoirement, la victoire de l’Inter hier contre le Bayern Munich permet également à l’entraineur portugais de remporter un triplé avec son équipe.
Son arrogance, ses gesticulations, ses provocations ne continueront qu’à servir d’aliment d’articles de presse ou de conversations désabusées. Ce que l’histoire du foot va garder, c’est que Mourinho fait partie de la catégorie rare des entraineurs, des managers, des techniciens qui font gagner.
J’allais dire, presque à chaque fois. Comme pour un crack de la boxe, un cheval favori à Vincennes ou les imperturbables bénéfices de Coca-Cola, Mourinho, Capello, Ancelloti, Van Gaal aussi finalement font gagner et sont payés pour faire gagner.
Le palmarès de ces entraineurs de foot qui gagnent presque toujours
Ancelloti : 1 championnat d’Italie, 1 championnat d’Angleterre cette année avec Chelsea, 2 ligues des champions, 2 supercoupes d’Europe, 1 mondial des clubs, une coupe d’Italie..
Mourinho : 2 championnats du Portugal, 2 ligues des champions, 2 championnats d’Angleterre, 2 championnats d’Italie….
Capello : 7 championnats d’Italie, 1 ligue des champions, 2 championnats d’Espagne à dix ans d’intervalle….
Mission victoire
Tacticiens, stratèges, meneurs d’hommes, mercenaires… Quels que soient les adjectifs mélioratifs ou négatifs auxquels on les associe, ces entraineurs ont une seule mission quand ils sont appelés par les grands clubs : faire gagner un titre à l’équipe.
Mais qu’est-ce qui les distingue ? Ce sont des garanties. Une équipe de football peut avoir un président, des actionnaires, des sponsors prodigues et faire venir les meilleurs joueurs du monde, elle ne pourra jamais avoir la certitude de remporter son championnat et de remporter une coupe européenne.
Avec un Mourinho, un Ancelloti, un Capello, cette équipe a déjà fait plus de la moitié du chemin qui mène vers la victoire et le retour sur investissement.
Avec ces entraineurs, la mise est sûre même lorsque les joueurs qu’ils vont entrainer durant la saison ne sont pas des galactiques. Souvenons-nous du Porto 2004 de Mourinho. Comme le disait Benoît Hamon à propos de Zidane, les techniciens qui font gagner ont le privilège de la rareté.
On a beau leur reprocher d’être nomades et de ne pas tenir en place, ces intérimaires ont la côte et sont payés à prix d’or parce qu’ils sont peu et qu’ils savent ce qu’il faut faire pour gagner. C’est précisément cette compétence, ce savoir-faire qui les différencie du commun des entraineurs et même des managers d’entreprise auxquels on les compare parfois.