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Poeme de Madinx : LA ROSE ECRITE

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

C'était l'époque où mon Grand Père possédait encore des jardins, parsemés de fleurs, de couleurs aux mille et subtils parfums, que viennent flirter des papillons, des coccinelles, se posant sur les boutons de pollen comme des baisers sur la main, des enfants aux babines barbouillées de miel. Invités tous autant par la Reine des abeilles à un goûter dans l'essaim.

C'était l'époque où mon Grand Père avait encore des jardins. tour à tour l'été était dur et doux, telle la mousse pousse sur le roc au Nord des corons aux destins souterrains. C'était l'époque où mon Grand Père faisait d'un tout petit rien, un tout, un grand festin, où à table les soeurs et les frères ne se chamaillaient que pour un rien du tout au bien.

C'était l'époque où mon Grand Père avait les mains dedans la terre, dans le purin. Des mains qui sortent des légumes sains, presque comme le magicien fait apparaître de son chapeau des lapins. C'était l'époque où les poulets, les volailles fermières, avant d'être plumées avaient pût profiter du bon grain.

Je dis bravos aux vieux sabots de paix, eux qui dans l'allée traversant le jardin, s'emmêlaient les jambes entre les pattes d'un fidèle chien, qui à l'odeur suivait cet homme de bonne pâte, cet homme de grand air, cet homme bon comme le pain. C'était l'époque où mieux que d'en raconter des salades, on en faisait pousser dans un coin du jardin, de celles que l'on partage entre amis en difficultés, entre voisins. De ceux à qui l'on parle sans arrières pensés, le coeur sur la main.

C'était l'époque où mon Grand Père portait sur son visage le sourire sage et saint, tout comme une fleur à la boutonnière au bon présage d'un Dimanche matin. C'était l'époque où mon Grand Père gardait dans un coin de sa tête un petit jardin. Lui qui à connut la guerre, elle, qui ne se souvient de rien. C'était l'époque où les chagrins, les misères étaient bien plus qu'une ou qu'un. C'était l'époque où les petits et les grands malheurs d'hier, étaient morts et enterrés sous une pierre au fond du jardin.

Je regrette Grand Père que les seules fleurs que je t'ai offertes soient les chrysanthèmes que je dépose sur ta tombe au cimetière à chaque Toussaint.

C'est pourquoi,

j'ai écris cette fleur pour Toi

comme une Rose, un bon Vin.

Madinx (C.Plouvin)


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