Récemment, j'ai terminé une autre série, Hercules the Legendary Journeys, dont je n'avais encore jamais vu l' intégralité.
Hercules, c'est l' une des deux séries suivies dans les années 90 sur TF1 le samedi en fin d'après-midi, avec le même intérêt que Xena, son spin-off, qui s'échangeaient chacune la place. Une série qui donna lieu à 2 spin-off, d'ailleurs, le second étant plutôt destiné à la jeunesse (?), puisqu'il mettait en scène les aventures du Jeune Hercules, de jeunes acteurs reprenant les rôles-titres. Ainsi qu'un film d'animation mettant également en scène Xena.
Et donc, avant que je ne reprenne la série en VO, puisque je l'ai faite et suivie péniblement en VF jusque là (je suis persuadé que la série est bien plus forte et réussie en VO), il s'agit de dresser un petit bilan de la série.
Les points positifs de la série :
- une galerie de personnages attachants, réapparaissant à l'occasion, que l'on se plaît à retrouver au détour des épisodes. Entre Salmoneus, le marchand, débonnaire, toujours avec une nouvelle idée pour tenter de faire fortune, Autolycus, le roi (auto-proclamé (?) ) des voleurs, interprété par le délicieux Bruce Campbell, Ares, le démoniaque dieu de la guerre, grand ennemi d' Ares, Aphrodite, la soeur fofolle d'Hercules se balladant dans la Grèce antique à moitié nue, ou encore la diabolique Discorde, la série aura créé toute une série de personnages formant le Herc/Xenaverse.
- Le thème des doubles, avec l'apparition d'un univers-miroir. C'est toujours une bonne idée, les acteurs et actrices étant mis en situation de jouer une version décalée de leur personnage.
- Les cross-overs avec Xena, même s'ils furent rares / pas assez nombreux à mon goût.
- Un excellent acteur, bourré de talent : Michael Hurst. La révélation de la série, ayant dépassé le simple statut de side-kick, au point de voler parfois la vedette à Hercules, capable de faire reposer un épisode sur ses seules épaules plutôt que sur celles de Kevin Sorbo, finalement assez fade. Michael Hurst incarna non seulement Iolaus, le meilleur ami d' Hercules, mais également la Veuve Twanky, tenancière d' une école de danse, livrant de savoureuses interprétations, ou encore legardien des Enfers Charon.
- Un héros inspirant. La série fut bourrée de bons sentiments, mais quoi de plus normal pour une série proposant les aventures d'un super-héros de l' Antiquité, Hercules ayant tout d'un Superman de cette époque ? Les qualités d' Hercules, de la même manière qu' un Doctor Who, sont de tirer le meilleur parti de l'Humain, de garder toujours une foi inébranlable en lui, et de pousser chacun à donner le meilleur de lui-même. Une série positive, donc, à l'image de son héros.
- Une imagination débridée, Hercules n'ayant pas peur du ridicule. Ni des anachronismes, ni de réécrire l'histoire. Ainsi, un Hercules déchaîné inventera le rock'n roll (!), aura à affronter un poulet géant (!!), ou sera transformé en cochon (!!!), le temps d'un épisode, entre autres délires !
- Des clip-shows (épisodes reprenant des images d'anciens épisodes, afin d' économiser le budget ou de réaliser un péisode malgré un épuisement de celui-ci) réussis, farfelus, inspirés. L'idée étant de créer des histoires prenant place au XXème siècle, les membres du casting reprenant le rôle de personnes réelles du studio afin d'en proposer une parodie, de se moquer gentillement d'eux.
- Iolaus apparaissant ou disparaissant au bon soin des scénaristes sans aucune explication. Un coup, il accompagne Hercules, un coup pas. Soit, les deux compagnons n'ont pas besoin de partager systématiquement chaque aventure, mais je n'ai pas apprécié.
Et les points négatifs :
- pas d'histoire ou d'arc d'importance ou marqué par l'épique, à la différence de Xena. La série n'aura pas sû raconter d'histoire de grande ampleur, digne d'un personnage légendaire. L'un des derniers arcs mis en scène, opposant Hercules à un dieu désincarné du Mal (il semble d'ailleurs que ce soit une constante de proposer ce type de méchant dans les séries de Fantasy : Buffy avait été confronté àThe First, tout comme Highlander a eu un équivalent de démon désincarné entre sa 5ème et sa 6ème saison), Dahak, honteusement piqué à Xena, énième supériorité du spin-off sur la série-mère.
- Beaucoup d'épisodes furent plombés par des romances sirupeuses soit destinées à Hercules, soit à Iolaus. Avec le genre de scènes qu'on imagine, ayant tendance à s'éterniser.
- Des méchants ridicules. A de nombreuses occasions, la série m'a fait penser à un sentai japonais par ses ennemis, leur look.
-Un series finale / dernier épisode absolument honteux, sans aucune ampleur ou importance, à l'image de la Saison 6 (en réalité 8 épisodes seulement proposant un rab d'aventures pour le héros) simple épisode semi-loner. Zeus se rend compte qu'il a besoin d'Hera, ou souhaite recommencer son histoire avec elle, et la ressuscite. Ares ressuscite les Titans pour assouvir sa vengeance. Le problème est que ces géants incarnanat chacun un élément (air, eau feu) n'impressionnent personne. Pas de défi à la hauteur d'Hercules, une simple dernière aventure. Dommage.
- Xena, le spin-off sera mieux en tous points, toujours gagnant, quel que soit le domaine, beaucoup plus admiré d'ailleurs que Hercules, à gagnant. Je prends beaucoup plus de plaisir, personnellement, à visionner celle-ci.
Sur SériesVerse, je proposerai peut-être un avis épisode par épisode, s'il m'est possible... Ainsi que sur Xena, bien sûr.
KNIGHT