Comme je n'ai jamais été très au fait de ce qui se passe à Cannes (je prévois cependant de me le "faire" un jour, pour frimer d'abord, pour kiffer éventuellement) et comme, de toute façon, on en parle tellement partout que vous n'en pouvez plus (n'est-ce pas?), je vais vous parler, moi, des palmes "underground"...
Après avoir entendu (ou lu) une ou deux vannes bien cinglantes accolant le nom d'un comédien ou d'un film à celui de "Gérard", l'envie m'a prise de découvrir la vérité sur ce curieux phénomène dont j'ignorais a priori le ressort comique. Il en est ressorti une cérémonie pas comme les autres, récompensant, avec une sacrée dose d'humour au 1er degré, le meilleur du pire du cinéma et de la TV, depuis 5 ans déjà (ouah, la loose, elle attérit juste!). Je précise que les "parpaings" ne sont décernés qu'aux productions françaises, tant l'hexagone recèle de prétendants aux différents titres...
Comme ici, il est principalement question de cinéma, je vous propose de découvrir les catégories - changeantes, donc inédites, aux intitulés surtout bien trippants - et leurs winners de cette année:
(Le Baltringue)
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Gérard de l'acteur que c'est pas qu'on l'aime pas, mais on en a un peu marre de voir sa gueule partout
(Kad Merad)
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Gérard du film pas nul, mais pas bien. Pas nul, hein. Mais pas bien. Mais pas nul pour autant. Mais pas bien non plus. Mais pas nul. Ceci dit, pas bien. Voyez ?
(Gainsbourg, vie héroïque)
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Gérard de Madame la Grande Actrice qui va s'encanailler dans une comédie de ploucs pour casser son image de vieille bourgeoise coincée du cul
(Carole Bouquet)
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(Coco avant Chanel - Anne Fontaine)
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Gérard de l'acteur qui a un nom de maladie
(Anna Mouglalis)
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Gérard du film qui parle d'une meuf qui fait moyennement envie, et du coup le film bah c'est pareil
(Mademoiselle Chambon)
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Gérard de l'acteur qui vient manger le pain des français
(Sergi Lopez)
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Gérard du titre gay
(Ne te retourne pas - Marina De Van)
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(Une semaine sur deux [et la moitié des vacances scolaires])
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Gérard de l'acteur dont on espère qu’il aura jamais jamais de premier rôle quand on voit comment il se débrouille avec les seconds
(Manu Payet)
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Gérard du réalisateur qui continue à faire des films en toute impunité malgré un CV déjà passablement chargé
(Luc Besson)
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Gérard du film que quand tu vas le voir, dans la salle, t'as l'impression d'être dans un wagon du RER D un samedi soir à Villiers-le-bel
(Banlieue 13 Ultimatum - Patrick Alessandrin)
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Gérard de l'actrice dont le mari s'est tellement couvert de ridicule que ses réseaux ne lui permettent plus le moindre rôle, pas même un tapin dans un film de Lagaf'
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Gérard de l'actrice qui ne bénéficie définitivement pas des réseaux de son beau-frère"
(Valéria Bruni-Tedeschi)
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Gérard du désespoir féminin
(Virginie Efira)
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Gérard du désespoir masculin
(Franck Dubosc)
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Gérard du plus mauvais film
(Cinéman - Yann Moix)
Bon alors, même si je suis partagée sur la pertinence d'un tel classement (les States ont bien leurs Razzy...) et le goût relatif de celui-ci (c'est sûr, de suite, ça manque un peu de classe...), je dois avouer que certaines nominations sont plutôt bien vues. Vous ne trouvez pas?
Et maintenant, certaine d'avoir aiguisé votre curiosité (faites pas genre...), je vous invite à (re)vivre la cérémonie des Gérards 2010 sur >>leur site officiel<< avec en prime, la liste complète des nominés. Si c'est pas beau, ça...