Lucio, le grand défenseur de l’Inter affronte ce soir ses ex-coéquipiers pour la 1ère fois depuis son sépart au début de cette saison. Pilier de la défense de Mourinho, il retrouve Olic qui lui faisait souvent du mal à Hambourg et l’attaque bavaroise qu’il connaît bien.
Le champion du monde 2002 est arrivé avec une grosse pression à l’Inter. José le voulait et après 5 belles années au Bayern, sa réputation était flatteuse. Il n’a pas failli. Très très bon en Ligue des champions, le défenseur de 32 ans a justifié pleinenement la confiance de son entraîneur au point de devenir le leader de l’arrière garde intériste, pièce essentielle du jeu milanais.
Impressionnant au Bayern, Lucio a tout d’un grand : il va vite, il est techniquement très très à l’aise (un peu trop même) et dispose d’un excellent jeu de tête. Relances propres, remontées de balle, tout y passe. En 5 saisons au Bayern, il a remporté 3 championnats et 3 coupes d’Allemagne mais n’a jamais su aller plus haut en ligue des champions. Arrivé à l’Inter pour franchir un palier, il a fait plus que cela.
Olic-Muller, trop facile
Déterminant contre Drogba, il a réellement pesé de tout son poids dans la qualification contre Chelsea. Massif et décourageant? même pour un attaquant du calibre de l’ivoirien, Lucio a couvert les espaces, gagné ses duels, tout détourné en somme. un vrai chef de défense. Si on pensait qu’il aurait du mal contre Zlatan ou le plus mobile Bojan, le brésilien a encore rayonné par son placement, sa présence, sa solidarité avec Samuel et l’ensemble du bloc intériste. Ses sautes de concentration semblent lointaines aujourd’hui même s’il s’autorise encore quelques montées étranges. Il ne le fera pas ce soir, Mourinho lui ayant certainement donné des consignes de prudence.
Il ne devrait pas souffrir indivuellement face à Olic et Muller mais devra commander sa défense pour résister à Robben et ses percussions mais aussi à l’intelligence de Schweinsteiger. Il a fait plus difficile cette saison. Et au bout, il y a de quoi enrichir encore un palmarès qui commence à prendre une forme impressionnante : champion en Allemagne, en Italie, champion du monde, vainqueur de la coupe des confédérations, pas mal.
Sergei Burqa