Flavio Briatore, l'ancien patron de l'écurie Renault, temporairement expulsé de la F1 à cause du fameux Crashgate de 2008, a de nouveaux problèmes : la police financière italienne a annoncé hier soir qu'elle avait saisi son yacht, le Force Blue. Le flamboyant italien aurait contrevenu à plusieurs règles fiscales.
Le navire est immatriculé aux Îles Caïmans et serait la propriété d'une compagnie basée dans les Îles Vierges britanniques. Briatore en serait le locataire sur papier, mais le communiqué des autorités italiennes déclare que le seul et unique utilisateur de ce yacht est Flavio Briatore lui-même. Selon les règles de l'Union Européenne, un navire battant pavillon étranger mais étant exclusivement utilisé par un citoyen de l'U.E. est assujetti au paiement de taxes. Le fisc italien exige une somme de 5 millions de dollars (4 millions d'euros) et a déclaré qu'il considérait ceci comme une forme de contrebande.
Les mesures de dissuasion pour une telle infraction impliquent une amende pouvant aller de deux à dix fois le montant par défaut. Dans ce cas-ci, cela représenterait une somme de 10 à 50 M$, c'est à dire 8 à 40 M€. De plus, la police financière italienne ajoute à cela un autre manquement : Briatore n'aurait pas payé de taxes sur le carburant consommé par son yacht depuis deux ans, une somme qui aurait dû rapporter plus de 1 M$, soit 800 000 €, à l'Etat ; et pourtant il n'y a pas de doute quant à savoir si l'ex-directeur de Renault a les moyens de payer cela !
On rapporte aussi que Briatore ne se trouvait pas à bord lorsque le yacht a été saisi au large de La Spezia, dans le nord de l'Italie, mais son épouse et leur enfant ont vu les policiers accoster. Le Force Blue était même amarré dans la marina de Monaco le week-end dernier lors du Grand Prix et l'information aurait pu être plus marquée si cette intervention s'était déroulée à ce moment-là.
En tout cas, cela vient encore perturber l'italien qui travaillerait en ce moment sur un retour en Formule 1 et qui n'avait pas digéré le résultat de l'affaire du Crashgate : une expulsion à vie puis réduite à quelques années.