Esclave au sol
en trouver la clé,
l'envol de ta liberté.
Tes origines, pourquoi y rester plantée ?
Tu n'as de pays que là où tes pas embrassent tes pieds.
Un vent en toi se lève
et va te faire tournoyer.
Prépare tes appuis, rassemble en un puits
les eaux vives au port de ton corps.
DANSE !
en offrande à la vie ;
élance nos tonnes,
transfigure nos atomes.
En offense à la mort ;
fais valser les lois de Darwin à Newton.
Que ton désir creuse ici-bas
les sommets de l'Humanité.
En ton mouvement,
laisses tes limites te dessiner.
En la racine de tes chevilles
se devine tes cimes
en lignes infinies
qui en danse se lancent
dans le monde d'un seul jet
et encense de sens
tout ce qui nous paraît si insensé.
Assis dans le public en exode,
aux rythmes de tes pas sous tes imprévisibles pieds,
Je te chausse de mes mains, tels d'invisibles souliers.
Ô Toi qui danses les liens de la vie
ces liens à la fois nous délivrent et nous lient,
nouent les je les ils bout à bout en nous.
Ton manque d'être, tu le danses
sur la jetée de ton existence,
là où l'Amour se jette à ton cou.
Madinx & Marieno