David Tetard - J'ai toujours rêvé d'être un groupe de rock : court mais un peu long quand même...

Publié le 21 mai 2010 par Sof76

A peine plus d'une demi-heure pour un album ? C'est un peu court jeune homme ! Et pourtant, passé l'enthousiasme des premiers morceaux, le temps paraît bien long...

Après trois albums avec le groupe Tetard, David débarque avec cet album solo. Un mélange de genres soutenu par cette voix éraillée qui vous accroche à la première écoute. L'album s'ouvre avec L'imprudence. Guitares sympatoches et rythme entraînant. De ces chansons qui vous restent dans la tête et vous polluent la journée ! Suite de la découverte avec J'ose pas. Sur ce coup-là, le refrain entêtant devient vite rasoir. Dans la droite lignée d'une grande partie de la chanson française actuelle... Dommage car la mélodie s'écoute avec plaisir. Et on se prend à ré-appuyer sur la touche repeat. Vous avez dit maso ?

L'amour passe, l'un des deux duos avec Cécile Hercule. Les deux voix se marient bien et l'ensemble donne une résultat pas inintéressant. Jusque là, l'écoute reste agréable. Avec On sait ce qu'on perd, quatrième morceau, ça commence presque à devenir pénible. Là, c'est sur la touche stop qu'on a envie d'appuyer ! Car écouter cet album d'un seul trait s'avère difficile, lassant.

Echaudée par cette première impression, je laisse le CD en plan sur la table du salon quelques jours. A force de passer devant tous les jours et de me dire : va quand même falloir que j'écoute la suite, ce qui devait arriver est arrivé. J'ai remis le CD dans le lecteur, en tentant vainement d'évacuer les a priori engendrés par le premier test.

Je reprends donc avec Cécile. Comment décrire... Un seul mot me vient à l'idée : bof. J'accroche pas, je zappe. Les morceaux s'enchaînent et rien n'attrape mon attention. Jusqu'à Je pense à toi. Retour des guitares accoustiques et chanson entraînante. Ca doit être pas mal en fond sonore pour garder le rythme en faisant la vaisselle ! En revanche, le titre qui clôt l'album n'a rien d'une musique d'accompagnement pour ménagère en plein ennui. L'écume des jours. Rien à voir avec Boris Vian ! Un tempo beaucoup plus calme pour terminer l'album en douceur.

Dans son ensemble, l'album n'est pas une daube, loin de là. Seul problème, il ne s'écoute pas d'un trait (comme évoqué plus haut). Il faut venir y piocher de temps en temps quelques morceaux. Comme un pot de glace Ben et Jerry's où on cherche les morceaux de chocolat au milieu d'un crème glacée au goût parfois douteux.

Tracklist :

L'imprudence / J'ose pas / L'amour passe / On sait ce qu'on perd / Cécile / Tu sais bien / La beauté du geste / Je pense à toi / Faire un tour / I know / L'écume des jours