L’autre jour Mr Screugneugneu et moi-même nous sommes improvisé un pique-nique suivi d’une promenade autour d’étangs à quelques kilomètres de chez nous.
L’endroit calme et verdoyant nous a ramené le temps d’une sortie en Nouvelle-Zélande. Ce pays magnifique que nous avons sillonné pendant des mois à bord d’un admirable van aménagé est resté pour nous synonyme de liberté et de bonheur.
Vue d'étang
Nous étions donc là a savourer notre joie autour d’un repas (vegan) quand tout à coup, nous sommes tirés de notre rêverie par un compagnon à poils (et à poils ébouriffés, si je puis me permettre plus de détails, sans vouloir le vexer).
Un chien à la bouille sympathique avait décidé de faire de nous le reste de sa meute, ses amis en somme. Nous pensions qu’il avait faim et s’intéressait à notre nourriture, mais force est de constater que la salade composée et la purée d’avocat épicée n’étaient pas dignes d’intérêt pour notre compère. Il décida pourtant de nous tenir compagnie pendant tout le repas se couchant tout près de nous, nous lançant des regards bienveillants puis somnolant.
Le repas fini, l’heure de la balade était annoncée, nous saluons le chien amicalement et nous mettons en chemin pour quelques kilomètres de tour d’étangs.
Mais après quelques minutes de marche, quelle fut notre surprise en nous retournant de découvrir notre larron s’avançant vers nous d’un pas rapide et décidé. A notre plus grand bonheur, nous avions gagné un camarade de promenade!
Fou de joie, notre canidé trottine devant nous, part à l’aventure dans les fourrés, reviens vers nous, nous attend, nous précède, s’arrête un moment pour flairer quelque chose d’irrésistible, puis repasse à toute bombe pour nous devancer à nouveau.
De notre côté nous profitons également de ce petit coin de nature, nous détaillons les plantes, repérons des orties, observons les oiseaux, riant à l’arrêt d’une cigale sur notre passage. Nous faisons même la rencontre de grenouilles coassant si fort que nous croyons d’abord avoir à faire à des poules d’eau. Nous discutons, refaisons le monde, et nous repérons même, fier sur sa branche au milieu de l’eau, un superbe héron cendré. Nous profitons de ses moments magiques comme coupés de la sévérité de l’humanité.
Et, pendant tout ce temps, notre complice est là, à nos côtés, fidèle, une bonne heure de balade ensemble avant de se dire adieu (ou à plus tard qui sait?).
Cette histoire nous a ramené en mémoire une autre rencontre survenue le mois dernier.
En nous promenant dans notre quartier entre ville et campagne (oui nous aimons les promenades) nous rencontrons toujours beaucoup de chats. Ils nous font beaucoup rire ces maffieux félins, tantôt dormant nonchalamment sur une place de parking lançant un regard réprobateur à toute voiture s’approchant, tantôt chassant les insectes dans une savane faite d’arbres et de pelouse. Ce jour là, comme souvent donc, nous en croisons beaucoup, mais l’un d’eux, en réponse à une caresse a décidé de… nous suivre!
Pendant une petite demi-heure, à travers parcs et pâtés de maison, nous sommes accompagnés comme des rois par un joli matou qui nous attends, cours chasser un oiseau, réapparaît. Il se laisse aborder, caresser, mais seulement par nous qui sommes ses compagnons d’aventure. Etrangement, il crache à l’approche de tous les autres humains.
Après quelques détours, nous pensons rentrer chez nous quand nous réalisons que notre minou a l’air exténué et… perdu. On le sent paniqué, désorienté. Nous réalisons qu’il n’a probablement pas l’habitude de s’éloigner à ce point de son « chez lui » et nous sentons coupables. Il nous accompagne encore, mais nous décidons de rebrousser chemin pour le ramener à l’endroit où il nous a rencontré.
Après un petit quart d’heure de marche, nous laissons notre suiveur à bon port. Aussitôt arrivé devant chez lui, notre chat se couche et nous regarde partir en se reposant.
Etonnés, encore émerveillés par cette rencontre aussi improbable que cocasse, nous nous posons beaucoup de questions.
***
Ces deux animaux cherchaient-il l’aventure? Pourquoi nous approcher nous plutôt qu’un autre être humain? Nous ont-il fait confiance? D’après vous, qu’est ce qui a poussé ces êtres à de telles approches? Avez-vous vécu des anecdotes similaires?