Il s’adosse à la montagne d’ombre
et regarde en arrière
l’émouvante vapeur des plaines
Et les saisons s’annulent
La même buse glisse au sablier du bleu
Falaises à l’affût
sur la chevelure du vide
Entre les coulées de lumière
la mort avance ses moraines
Il marche pour reprendre terre
Antée qui se voûte aux pentes du soir
soleil dans le dos son ombre le tire
et le bruit de l’eau lui redit la route
(Jacqueline Saint-Jean)