Test DVD / Critique : Max et les maximonstres (par CroixDeMalte)

Par Jango

Synopsis :
Max, un garçon sensible et exubérant qui se sent incompris chez lui, s'évade là où se trouvent les maximonstres. Il atterrit sur Demune île où il rencontre de mystérieuses et étranges créatures, aux émotions sauvages et aux actions imprévisibles. Les maximonstres attendent désespérément un leader pour les guider, et Max rêve d'un royaume sur lequel régner. Lorsque Max est couronné roi, il promet de créer un monde où chacun trouvera le bonheur. Max découvre vite toutefois que régner sur un royaume n'est pas chose aisée et que ses relations avec les autres sont plus compliquées qu'il ne l'imaginait au départ...
Critique :
À l’origine, « Max et les Maximonstres » est un livre pour enfants, écrit par Maurice Sendak, et conte l’histoire de Max, un garçon à l’imagination débordante qui s’invente tout un bestiaire d’amis aussi attachants que physiquement effrayants. Personnellement, ce livre a bercé mon enfance et c’est pourquoi j’avais un peu peur en apprenant qu’il allait être adapté en long métrage. Car il est bon de savoir ce livre est une histoire très courte (100 mots dans sa version originale, l’anglaise), donc pas forcément adaptée au format du long. On pouvait donc craindre que Spike JonzeDans la peau de John Malkovich ») se casse les dents sur ce projet.
Et puis, il y a eu cette pré bande-annonce.
Diffusée sur des sites américains plus d’un an avant la sortie française (le 16 décembre 2009), ces quelques secondes d’images défilant sur une musique du groupe canadien Arcade Fire, ré-enregistrée pour l’occasion, ont dissipé cette peur. En voyant que les “monstres” avaient une ressemblance saisissante avec les illustrations du livre, ainsi qu’un visage quasi-humain (dans la capacité à transmettre les émotions tout du moins), je me suis dit que, décidément, ce film pouvait être génial !

La magie opère presque instantanément, car le réalisateur nous emmène très rapidement dans le monde de Max, peuplé de ces grosses bêtes qui dorment entassées les unes sur les autres, construisent des maisons en bois en forme de cocons, et jouent à foncer dans les arbres. Car il faut le dire, les Maximonstres existent réellement ! Des « peluches-costumes » de 2 m de haut, portés par les animateurs, jouent les scènes en même temps que les acteurs « réels » ; les effets visuels en images de synthèse sont quant-à-eux réservés à l’animation des visages. Si bien que quand Max, vient se lover dans les bras de Carol, son ami monstrueux, il lui fait vraiment un câlin et la bébête le lui rend bien, l’émotion étant parfaitement transmise par les visages. Un aspect technique qui apparaissait évident pour le réalisateur, bien ce ne soit pas le cas pour tous ses confrères (voir Robert Zemeckis, et ses trois derniers films tournés en motion-capture).
Comme prévu, le film de Spike Jonze, rend un véritable hommage à l’imagination de Max (et du coup à son créateur, Maurice Sendak) en faisant se succéder à l’écran des paysages tous plus variés et magnifiques les uns que les autres, sans parler des décors, entre cabanes en bois et palais gigantesque construit de toutes pièces, par les sujets (les Maximonstres) du roi autoproclamé Max.

Que ce soit bien clair,« Max et les Maximonstres », n’est pas à proprement parler un film pour enfants, mais bel un bien « un film sur l’enfance » comme le précisait Spike Jonze. Il traite du passage de la fin de l’enfance à l’adolescence et, sans nostalgie forcée, nous donne l’impression d’avoir à nouveau 9 ans pendant 90 minutes.
Seul petit bémol, la fin du film est très légèrement adoucie par rapport au livre, ce qui me laisse penser qu’aujourd’hui, les grands studios américains sont incapables d’accepter de sortir un film qui ne termine pas de façon un tant soit peu mielleuse.
Editeur :
Warner Home Video
Format image :
2.35
Langues :
Français Dolby Digital 5.1 / Anglais DTS-HD MA 5.1 / Allemand Dolby Digital 5.1 / Italien Dolby Digital 5.1 / Espagnol Dolby Digital 5.1 /
Sous-titres :
Anglais / Français / Allemand ...
Bonus:
Les coulisses du film

Technique : image
Comme je le disais dans la critique, le film baigne dans une ambiance très particulière, notamment la nuit, chose qui s'avère souvent difficile à retranscrire sur un support vidéo. C'est un peu le cas ici, et même si cela n'est pas une catastrophe visuelle, on n'atteint pas la perfection.
En ce qui concerne la définition et le piqué de l'image, on est à un niveau de qualité standard pour un DVD. Les gros plans s'en tirent évidemment mieux, mais si vous avez la chance d'être équipé, tournez vous vers l'édition Blu-Ray pour profiter des détails des décors et des paysages.
Technique : son
Au niveau de la piste sonore, je vais encore une fois faire l'apologie de l'originale. Comment apprécier un film, quand il est composé d'un casting vocal d'exception, comme ici, si l'on choisi d'écouter une version française... D'autant plus qu'ici le choix des voix n'a aucune similitudes avec l'original. Mention toute particulière à la voix française de MAX, qui fait passer l'acteur pour une sorte de gamin niais au possible, et vraiment insupportable.
A part ça, le mixage fait la part belle aux musiques et chansons composées spécialement pour le film, un vrai régal pour vos oreilles !
Bonus :
Peu de bonus sur ce DVD, tout au plus quelques documentaires sur le tournage du film. On aurait aimé un making-of digne de ce nom, voire un commentaire audio du film par le réalisateur. Nada ! Niet ! Il faudra repasser !

Au final, c'est une édition en demi-teinte, car bien que techniquement honnête en terme de qualité, l'absence de vrais bonus, alors que le blu-ray en est rempli, donne l'impression d'une petite punition pour les possesseurs de ce disque. Dommage.