Il y a ceux qui ne veulent pas d’une puissance européenne. Paul Volker, rappelé à l'ordre par Barack Obama, vient de nous le rappeler
Un marché solvable pour écouler leurs produits : oui
Une puissance rivale : non
Dans le monde multipolaire actuel la puissance européenne est donc à affaiblir, stratégie qui est vraie pour les Etats unis mais aussi pour la Chine, la Russie …
Il y a les médias, manipulés ou non par les intérêts souhaitant l'effondrement de l'Union et, celui de l'euro .
Il y a les spéculateurs pour qui les situations à risques sont les plus favorables
Il y a le citoyen européen qui n’y comprend plus rien
OUI , Il est à craindre de voir l'économie européenne et avec elle ce qu'il faut bien appeler la civilisation européenne, entrer dans des périodes durables de perte de puissance.
Les gouvernements européens qui hésitent encore à prendre de véritables mesures positives de redressement, dans un monde où les grands Etats et super-Etats investissent pour se donner les technologies et les connaissances nécessaires à leur affirmation géo-stratégique, prennent des responsabilités telles qu'ils mériteraient un remplacement immédiat par des dirigeants plus offensifs.
Les raisonnements de politique intérieure, de réélections personnelles, de cumul de mandats et de carrières politiques « plombent » une vision, un sens, une volonté d’Europe et l’avenir de nos enfants dans une civilisation européenne telle que nous la vivons s’assombrit.
Ou sont les plans massifs d'investissements à court, moyen et long terme dans les domaines d'avenirs connus et de plus en plus explorés par nos rivaux non-européens ?
Technologies de substitution aux vieilles énergies et aux vieilles industries,
Généralisation de la formation universitaire de 3e cycle, conquête spatiale,
Mise en place d'un fonds stratégique européen collecté auprès des citoyens de l'Europe (qui en auraient largement les moyens, si les gouvernements se montraient capables de leur offrir des modalités sécurisés de placement)
Et surtout
Où est la fameuse gouvernance européenne ?
Quid :
De la mise en place d'un véritable pouvoir fédéral ?
D’un véritable pouvoir parlementaire européen face à un véritable exécutif ?
D'une harmonisation rendant possible la gestion économique, financière et sociale de l'ensemble institué, sur une base harmonisée entre les Etats ?
Si la situation de l'Europe continuait à se détériorer face aux autres grandes puissances, ces mesures finiraient peut-être par être jugées indispensables. Il est triste que les responsables actuels, dépassant leurs petits intérêts et égoïsmes, ne l'aient pas encore compris.
Eric Campion
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Laura