Les ennuis se profilent dès l'arrivée à la salle, où Damien de Allez les Filles m'annonce que Jeremy Jay ne s'est toujours pas pointé à la salle. Bon, il n'est jamais que 21h, logique pour tout ce qui a trait aux balances, ce genre de choses "mineures". Le temps d'un verre avec l'amie qui m'accompagne ce soir là, et trois quarts d'heure plus tard, c'est donc Young Man que l'on retrouve sur scène, accompagné du même batteur qui officiait dans The Rodeo. Loin d'être déplaisant, le set a manqué un peu de consistance : les passages de pop aérienne sont justement un trop bloqués dans les nuages, entre reverb un peu excessive et arpèges de guitare, et l'écriture est parfois un peu diluée. On retiendra un premier titre seul à la guitare où la lumière a percé, quelques jolis passages instrumentaux et le jeu très convaincant du batteur. Ce jeune garçon a quand même le temps de peaufiner son écriture, entre folk et pop, en la rendant plus nerveuse : le potentiel est là.
Le MySpace de Young Man
Alors, voici donc le tour du dandy Mr Jeremy Jay. Il faut donc changer le plateau, mais inévitablement, c'est un joyeux bordel auquel on assiste. Rien n'est prêt, il s'enfile un gros whisky en attendant, et quand il finit (enfin) par commencer à jouer, il est 23h50, et c'est assez pitoyable. Son foireux, l'air à côté de ses pompes, il préfère en rire. Moi pas. Pour dire vrai, je trouve consternant ce jeu de massacre (mon dieu, quelles versions de "Breaking the Ice", "As You Look Over the City" ou "Dial My Number"), et le voir se marrer ne me réjouit guère. Il chante mal, son groupe assure à peine mieux, mais bon "C'est la première date de la tournée" : ah ah ah. Oui mais non. Désolé, ça ne va pas être possible. Même si j'adore ses disques, là, j'ai trop l'impression d'être pris pour un con. Le lendemain, il a rejoué à Bordeaux. J'espère que c'était mieux, je ne sais pas. Il devait bien ça à ceux qui l'ont fait venir...
Le MySpace de Jeremy Jay