Internet est un outil formidable en terme de diffusion. Tout le monde peut avoir accès à peu près tout. Et c'est bien le drame de Jessi, alias Jess, alias « la blonde qui dérange » et son blog.
L'aventure d'Internet, pour elle, a vu le jour à la suite de la disparition mystérieuse de son ami Jean-François Delas, en 2002. Jessi a créé de multiples liens pour tenter de retrouver son ami. En vain.
Des soirées entières passées derrière son écran d'ordinateur, Jessi commence à prendre goût à la navigation sur le Net. Elle commence à écrire, à traiter de sujets d'actualité.
A la manière d'Amélie Poulain
La trentaine épanouie, Jessi invite l'internaute à partager ses chroniques inspirées des personnages qu'elle côtoie. Pour amuser et s'éclater.
Depuis novembre 2009, le succès ne se dément.
Drôle et décalé, le blog de la jeune femme est bourré d'illustrations. Elle avait pris pour habitude de photographier un ours en peluche sur son lieu de travail. Un peu à la manière d'Amélie Poulain et du nain de jardin.
Mais un de ses lecteurs a dénoncé ses écrits illustrés à son employeur. Celui n'a pas tardé à réagir. « Le responsable de l'hôtel où je travaille m'a mise à pied le 21 avril dernier. Ces photos de l'ours en peluche auraient porté atteinte à la sécurité de l'hôtel et cela représentait une incitation au vol », constate Jessi, abasourdie par cette annonce.
La peluche : une faute grave
D'autre part, et outre les photos publiées sur le blog intitulé « la minute qui dérange », les écrits de la réceptionniste pèsent également lourd dans la balance. Le 28 avril, Jessi a été convoquée pour un entretien préalable à son licenciement. « Les responsables ne croient pas que ces écrits sont fictionnels. J'essaie simplement de m'amuser en écrivant. J'ai eu également droit à une remarque parce que je ramenai mon ordinateur portable rose sur mon lieu de travail. C'est la couleur qui dérangeait », continue l'employée mise à pied.
Ainsi, on peut lire au détour de certains « posts » de la jeune femme, les aventures de M. Têtedenoeud. Le sang du responsable de l'établissement n'a fait qu'un tour puisqu'il s'est senti directement visé à travers la description effectuée. L'employeur envisage d'ailleurs très sérieusement de porter plainte pour diffamation (pour M. Têtedenoeud) et pour faute grave ou lourde (les photos de l'ours en peluche à l'intérieur de son établissement).
Jessi est donc dans la charrette du condamné. Pas rancunière et malgré les milliers de demandes qui affluent sur le Net chaque jour depuis le début de cette histoire, la jeune femme a toujours préservé l'anonymat de son employeur. Plutôt fair-play lorsque l'on connaît sa situation actuelle.
La perte de son emploi devrait lui être officiellement signifiée dans les prochains jours. Hier soir, elle n'avait encore reçu aucun recommandé postal. Par ailleurs, le Post.fr soutient juridiquement et assiste Jessi dans ses démarches. A suivre…
Edit:
Vu sur le blog de jess:
"Le verdict est tombé samedi matin : je suis officiellement licenciée pour faute grave..."