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Le voyage de Haviland Tuf, George R.R. Martin

Par Craklou

La série du Trône de fer fait incontestablement partie de mon top 3 des livres de tous les temps. Eh oui, carrément. L'auteur étant malheureusement plongé dans une foultitude de tâches retardant la sortie du prochain tome, il m'a fallu me rabattre sur une autre de ses oeuvres, pour ne pas ressentir un manque trop cruel. (Et aussi, et même surtout, je ne voulais pas avoir fait un déplacement pour rien à la bibliothèque qui signalait en rayon un roman pour lequel je m'y suis précipitée, lequel roman s'est avéré sur place introuvable en rayon, et je tairai par excès de morale les mots qui me viennent encore à l'esprit à l'évocation de ces deux heures de trajet PERDUES).    

Bref, je me suis ruée sur Haviland Tuf comme la misère sur le pauvre monde, d'autant que j'en avais entendu quelques critiques plutôt sympathiques.

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" Qu'est ce que vous faites ? Je cherche les jouets que Dévastation égarés. Je perds du sang, nos réserves d'air s'amenuisent et vous, vous cherchez les jouets du chat ? " Haviland Tuf est un honnête marchand interstellaire qui apprécie les chats. A la suite d'une rencontre fortuite avec un groupe de mercenaires, il se retrouve en possession de l'Arche, un gigantesque vaisseau long de trente kilomètres abandonné mille ans plus tôt. Arme de guerre ultime créée par les éco-scientifiques de l'ancienne Terre, le vaisseau contient à son bord les technologies génétiques capables de bouleverser les écosystèmes de planètes entières... En compagnie de ses chats et des créatures nées de ses cuves de clonage, Haviland entame un long périple galactique.

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Rien à voir avec ma série favorite, si ce n'est peut être un sens de l'humour plus que drôle et un style plus que bon ; Haviland Tuf est un récit complètement décalé et superbement amusant. Pas la moindre once de sérieux et de fatalité qui composent le Trône de fer, mais que les fans se rassurent, on retrouve la griffe de Martin, tant soit peu.

La première partie, pendant laquelle Haviland Tuf (déjà, qu'est ce que c'est que ce nom ?) entre en possession de l'Arche "par hasard", m'a procuré un certain sentiment de délectation. Les réparties de Tuf sont vraiment drôles, les situations toutes plus loufoques les unes que les autres, et pourtant très prenantes. On aime Haviland Tuf, un peu contre son gré, car le personnage n'a pas grand chose de sympathique, et on ne peut s'empêcher d'en faire un héros malgré soi (et malgré lui). 

La suite est parfois un peu tirée par les cheveux, et pas d'une logique à toute épreuve, c'est vrai. Néanmoins, une fois qu'on a fait son deuil de sa logique cartésienne, qu'est ce qu'on s'amuse. Sans aller jusqu'à dire que j'ai ri à gorge déployée, franchement les répliques et aventures de Tuf sont tout à fait divertissantes, surtout sur le trajet du boulot. Un peu d'air frais dans une journée pluvieuse, c'est pas du luxe (à l'époque, c'est à dire il y a trois jours il pleuvait. Si, je vous assure).

Un roman qui ne casse pas des briques, si ce n'est dans la construction physique et morale du personnage principal, mais qui franchement met du baume au coeur, et un sourire sur les lèvres : et finalement, c'est déjà pas mal non ?


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