Magazine Culture
Les poèmes ne s'écrivent pas sur commande.
Ils illuminent ta poitrine.
Éclairent l'ombre de ton sein.
Et en dessinent le contour,
à l'aurore de l'envie de toi.
Sinon jamais ils ne verront le jour...
Car,
Tu es bien trop belle pour qu'une romance,
ne serait-ce qu'un couplet,
puisse résister à l'appétence
de se prosterner à tes pieds.
Mais,
Le fait est que l'éblouissement a des rites
aux couleurs du crépuscule.
Et que l'aube autour de ton auréole bistre,
libère la chaleur de chaque particule
qui effleure le profil de ton violon...
Et,
Il suffirait que je m'aventure
à jouer quelques notes au creux de tes flancs.
Pour que je trouve ma pâture,
dans les senteurs estivales qui s'exhalent,
et l'odeur envoûtante du citron
Il suffirait que le miel dans la vallée sature
la foret pour coucher, sur les terroirs féconds,
un beau sonnet au style pure,
que j'épanche sur mon corps tel un parfum..
***
Ô ma maitresse, mon initiatrice!
Je ne suis que ton disciple,
Et des disciples tu en as des millions
Tes plus beaux poèmes, ma tendre préceptrice,
sont ceux que tu n'as pas encore écrits, assurément.
Sache que
Ton cœur a droit à l'amour.
Tes yeux ont droit à la lumière.
Et ton corps à droit à la danse du faubourg,
qui enflamme le sang dans mes veines..
Ta bouche a droit aux dégustations.
Tes seins ont droit aux prières.
Ta lune a droit au frémissement,
que seule ma flute enchantée lui confère..
Et l'humble gouteur de ton miel
a droit à l'exploration
du fin fond de ta révérée grotte minière...
***
Les poèmes ne s'écrivent pas sur commande.
Alors laisse tomber tous les artifices.
Ne mets sur toi que ton parfum.
Et Ouvre moi tes pages pour que je puisse
écrire à l'encre blanche l'hymne à la tentation,
dont seul ton corps sait tracer l'esquisse
et guider ma plume jusqu'à l'ultime exaltation...