Shadoks et Compagnie... en musique! à la Péniche Opéra

Amarrée quai de la Loire à Paris, la Péniche Opéra propose en ce moment de rendre visite au Shadoks, en musique bien sûr !

Mais pas seulement aux Shadoks, pas seulement en musique. Le spectacle repose sur un dispositif apparemment léger : un piano, une chanteuse, une marionnettiste, des livres pop up…

On commence avec Satie (Sports et divertissements) : petites pièces amusantes, textes drôles, petits livres carrés au graphisme délicat, qui se décrochent, se déplient, se désarticulent, et reprennent leur forme d’origine, ou presque, parce que l’humour du compositeur et de l’interprétation (Edwige Bourdy, soprano, Christophe Maynard, pianiste, Marie Girardin, marionnettiste) dérangent l’ordre apparent.

On poursuit avec les Shadoks, une création de Denis Chouillet, façon de redécouvrir et de faire découvrir cette histoire absurde de deux planètes qui ne ressemblent à rien de connu dans la galaxie, et pourtant si proches de la terre que leurs habitants, les Gibis et les Shadoks, veulent y aller. Mais comment faire quand les lois de la pesanteur et de la gravité (dans tous les sens du terme) sont mises sens dessus dessous ? Le texte de Jacques Rouxel y trouve une nouvelle saveur.

Babar vient terminer le spectacle. Je ne suis pas très sensible à cette histoire écrite par Jean de Brunhof, mais la musique de Poulenc, le livre pop up imposant créé par le Théâtre du Clair de Lune et la mise en scène de Mireille Larroche m’ont séduit par la tendresse de leurs intentions (la photo du départ de Babar remise à un jeune spectateur) et la puissance de leurs évocations (la mort du très grand roi des éléphants dont le corps envahit la scène avant que ses yeux ne se ferment, d’un coup).

C’est à midi, le dimanche, jusqu’à la fin du mois de mai, en alternance avec une nouvelle création autour des Shadoks, ça dure une heure et quart, et chaque âge y trouvera son plaisir !