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Music of . . . Miiiiiiiiiaou

Publié le 21 mai 2010 par Pinkfrenetik @pinkfrenetik

Le Prince Miiaou - Safety First

Si vous lisez cet article, préparez-vous à recevoir un coup de griffe. Mais un coup de griffe qui fait du bien, qui donne même quelques frissons.
Amateurs de Radiohead, Arcade Fire, PJ Harvey, Cat Power, ou Animal Collective, ne partez pas trop loin.
Le Prince Miiaou, dont je vais essayer de vous dire pourquoi c’est un coup de cœur, a sorti son deuxième album, Safety First en septembre 2009, deux après Nécéssité microscopique.

J’ai découvert cet artiste lors de la première partie du concert de Benjamin Biolay, le 7 mai au Casino de Paris.
Je fus d’abord surpris de voir une nana, plutôt fluette, monter sur scène. Cheveux blonds teintés, attitude naïve, Maud-Elisa Mandeau (son vrai prénom) était entouré de deux musiciens. Elle parait introvertie.

Le Prince Miiaou
© Magali Boyer

Elle n’a malheureusement chanté que quatre chansons. Des chansons qu’elle a pris le temps de construire sur scène, instruments par instruments. Le Prince Miiaou me fait penser à Camille. Dans ses chansons, les sons font leur entrée un par un, puis s’entremêlent. Sa voix vient se poser. Elle parle, elle chante, alternant français et anglais.
Ce qui m’a scotché, c’est que les chansons se construisent par petites couches, jusqu’à atteindre un point culminant de frénésie, et disparaissent graduellement.
Le deuxième morceau qu’elle chante, Hawaiian Tree, est particulier. Elle débute par un entêtant Je te jetterai des cailloux et nous offre une chanson mélancolique. Pas de frustrations, voici une session live de cette chanson.

Pour la troisième chanson, No compassion available, la chanteuse n’hésite pas à se mettre à nu. C’est sûrement ma chanson préférée, l’une des plus émouvantes.

J’commence à me remplir par le pied gauche, généralement.
Ca monte, doucement.
Les trois paliers.
Chevilles, genoux, trois quarts de la cuisse.
Quand ça arrive au niveau de l’entrejambe, je sais que j’suis tranquille pour un bon moment.
Ca tombe directement de l’autre côté, comme des vases communiquant.
C’est le mouvement inverse pour la jambe droite, c’est comme si j’me vidais.

Je ne saurais pas expliquer ses textes. Je ne suis même pas sûr de les comprendre. Ils sont sûrement personnels, parfois abstraits ; mais sa façon de lier les instruments, les mots et sa voix crée des chansons qui ne me laisse pas indifférent.

Pour la dernière chanson, Le Prince Miiaou nous prévient qu’elle va enfiler un costume un peu particulier : une cape rouge et des lunettes de ski.
La dernière chanson démarre, Football Team (clip à la fin du billet), et je me suis envolé avec elle. Habillée de sa cape, elle maitrise parfaitement ce qu’elle fait, mais ne semble pas sûr d’elle. Elle n’a pas fait beaucoup de concerts, même si cela semble changer. Elle sera présente aux Eurockéenes cet été.

Le Prince Miiaou

Libération en pinçait déjà pour cette chanteuse en septembre 2009. Le journal qualifiait ces « mélodies torsadées avec des textes triturés et une tessiture torturée ».
Oui, son dernier album est dans ma sidebar, c’est mon disque rayé du moment.
Je l’ai loupé début au Café de la Danse à Paris. J’espère me rattraper très vite.
Son facebook, son Myspace.


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