Ce n'est pas une abréviation pour Common Address Redundancy Protocol, encore moinsun Cache Array Routing Protocol et sûrement pas le Club Atlético de River Plate. C'est CARP tout court. Il sont peut-être fanas de pêche, mais on s'en tamponne. Carp signe un bel album et Square Dogs est toujours vivant.
Ça glisse. N'aspirant jamais jusqu'au bout, tirant parfois vers le haut.
On retrouve un son. Celui de Landscape quand Benoit Guivarch fait claquer un surplus de salive entre ses lèvres tous les deux mots. Parfois toutes les syllabes. Les accords sont simples mais chiadés façon Midlake. Une note de piano quand il faut. On entend les empreintes digitales copuler avec les cordes. Il semblerait qu'un harmonium polisse les fonds. Square Dogs a ses mixs et ses sons à l'image de l'Amicale, chacun sa came. Ça fait du bien bordel, d'avoir ça chez nous. Des choeurs discrets lissent et enrobent les parties qui le nécessitent. Jamais d'outrance, d'extrême. Pourtant jamais de juste milieu. La super 8 déconne un peu dans mes yeux au début de Seventies alors que Mystery a tendance à me foutre en lévitation sur les premières notes, me faire virevolter dans l'air bleu ensuite. Arrive Tale, musicalement là pour nous remettre à notre place, lâchant un clin d'oeil qui nous rassure et nous fait croire à un nouveau décollage. Ça monte et on ne brûlera jamais dans ce soleil, peut-être parce que Carp l'a caressé à l'aube pour que le crépuscule soit différent.
Carp // Day Walks // Square Dogs
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