Pendant que vite vite, le gouvernement de baltringues, bouffons et clowns de la République du Bisounoursland se réunit pour discuter de l’éminent problème des Apéros Facebook, débat dont on sait pertinemment que la civilisation dépend, la situation générale du pays continue de se dégrader à fond de train.
En effet, à l’heure où j’écris ces lignes, la bourse de Paris montre clairement que l’euphorie de lundi est oubliée et que le gigantesque plan pan-continental de sodomie fiscale de tout un peuple n’a pas réussi à relancer la machine. Les tensions, après s’être un temps focalisées sur l’Espagne et le Portugal, se portent maintenant, lentement mais sûrement, sur la France et le Royaume-Uni.
La monnaie unique, de son côté, continue de ne plus rassembler les zinvestisseurs. Ayant, dans la novlangue institutionnelle, troqués leur nom pour celui de (méchants) spéculateurs, ils s’acharnent à revendre de l’euro pour acheter du dollar. Les fats.
Et pour ce qui est de l’(hyper)inflation, on n’en aura pas, c’est une évidence. Voyez vous-même : on va injecter dans ce gros tuyaux ici une masse considérable de billets, qui vont arroser en masses bouillonnantes les comptes, ici, ici et là, puis vont, par un ingénieux système de rigoles, remplir les comptes des politiciens et des lobbyistes ici et là encore (et puis un peu là et ici, aussi, ne nous oublions pas), pour enfin rebondir grâce au goutte à goutte et tremper légèrement les groupes de pression, les syndicalistes et certains types de professionnels là et ici encore. Le substrat global populaire ne sera même pas humidifié par cette opération. Le liquide arrosé, prétend donc Trichet, va ensuite, par évaporation, revenir doucement à la source, et disparaîtra comme si de rien n’était, et pouf l’inflation. En général, ici, on évoque rapidement le goûter d’anniversaire d’Harry Potter auquel se sont joints aussi David Copperfield et Mandrake en plus de Jean-Claude.
On apprend de surcroît que Nicolas Sarkozy, bouffi d’un orgueil bien déplacé ou d’une lucidité discutable, aurait menacé de quitter l’euro pour faire aboutir les discussion sur le fameux « plan de sauvetage ». On regrette presque que Merkel n’ait pas poussé le bouchon et dévoilé le bluff du président français : la France qui quitte unilatéralement l’Euro, c’est une façon rapide d’en finir avec son quinquennat et ses prétentions ridicules, sorte de sepuku à la fois viril, gore et débile puisqu’entrepris avec une fourchette.
On en vient à se dire, devant tant d’incompétence, que l’élection de la Pintade du Poitou à sa place, sans rien changer au contexte, aurait au moins ajouté de vrais moments de rigolade franche. Actuellement, on a la folie, la mégalomanie et l’absence totale de compétence sans les petites ségolitudes qui, au moins, amusent.
Ce pays est foutu. Et en plus, ce ne sera pas drôle.