Une heure et demie durant, le chanteur ne cessa de quitter la scène pour se mêler au public. Puis, les rôles s'inversèrent. Comme dans les récents concerts des
Stooges, mais de manière beaucoup moins contrôlée, ce furent les spectateurs qui vinrent enfin à lui. Ainsi s'est achevé le concert. Les frontières s'estompant, l'espace de la représentation se
mêlant à celui des spectateurs, comme dans ce clip de Sonic Youth dont je parlais il y a quelque temps...
Gogol Bordello au Trabendo, le 15 novembre 2007
"Et puis je voulais sortir le folk du petit ghetto intimiste et intellectuel dans lequel il s'est un peu enfermé. Je voulais lui rendre sa vulgarité, son côté
braillard, comme au temps où il était joué dans des music-halls populaires face à un auditoire bruyant et aviné. Se faire entendre était aussi pénible pour les chanteurs que les efforts des
personnages des chansons pour se faire accepter. Je ne suis pas le premier à avoir voulu revitaliser le folk. Les Pogues l'ont fait admirablement avant. Ou, aujourd'hui, le groupe de New York
Gogol Bordello." (Bruce Springsteen, à propos des Seeger Sessions, dans Télérama, la semaine dernière)