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Eloge du coiffeur

Publié le 20 mai 2010 par Jfa

C’est quelquefois lié à des décisions difficiles ou délicates maintes fois repoussées, d’autres (plus maintenant) à des difficultés professionnelles momentanées, à des inquiétudes pour les enfants,  à des douleurs récurrentes, des problèmes relationnels divers… Vous savez, l’ensemble de ces petites choses, évaluées comme “petites” après-coup, qui peuvent momentanément vous pourrir la vie et vous mettre le moral en berne.

D’autres fois, et on ne sait trop pourquoi, subitement, sans prévenir, la bouteille à moitié pleine devient à moitié vide, sans raisons objectives apparentes, la vie devient grise et sans perspectives, vous vous sentez fatigué, moche, vieux et sans intelligence; les autres, même proches (hors Figatel), vous lassent ou vous exaspèrent même si vous faites des efforts pour ne pas le montrer et tout ce que vous entamez, y compris lire ou rédiger un blog, vous coûte des efforts surhumains.

Dans ces cas là, j’ai une recette qui fonctionne à tous coups. Lorsque j’estime que cela a assez duré, qu’il faut se secouer, en général après une quinzaine de jours, je vais chez mon coiffeur, un vieux, à l’ancienne, qui vous frictionne la tête de “Pétrole Hann” en fin de coupe. Pas dans ces “salons de coiffure” rutilants et transparents où l’on vous abreuve de conseils et où la chose dure plus que les 10 minutes que je suis prêt à y consacrer. Lui me fait MA coupe, gentiment et telle que je la demande, c’est à dire préservant quelques millimètres de ce qui me reste de cheveux. Tout en discutant le bout de gras avec lui, en fait en l’écoutant beaucoup, j’en sors alchimiquement régénéré, pétant presque le feu, en forme physique, des projets et des envies en tête, d’autant plus qu’hier le printemps semblait enfin arriver à Nice.

C’est nettement moins cher qu’un psy, à côté de chez moi, et au moins lui, il parle au lieu de faire semblant de m’écouter (que mes amis psy me pardonnent cette mauvaise boutade).

 - “Le Royaume-Uni peut-il rebondir ?”. Alternatives Economiques.

- L’intervention de D. Cohn-Bendit au parlement Européen sur la Grèce. Senior actif. ****

- “Pour une théorie générale du « care »”. La vie des idées. A suivre de près depuis que c’est devenu un des crédos de M. Aubry.

- Europe et spéculation: “Si la spéculation se déchaîne c’est avant tout parce que, à la différence des Etats-Unis, l’Europe n’est pas un pays fédéral et ne pourra l’être, dans le meilleur des cas avant longtemps. Notons que ceci aurait pu être anticipé par les dirigeants de la zone Euro et les conduire à des mesures restrictives sur les mouvements de capitaux à court terme, justement pour prévenir une telle spéculation. Ils n’en n’ont pas voulu et ils en payent le prix (ou plus exactement ils veulent nous en faire payer le prix) actuellement. Ceux que Jupiter veut perdre, il leur ôte d’abord la raison”. Marianne.

- “Une policière municipale est décédée après une fusillade dans le Val-de-Marne”. Le Monde. Mais ne vous inquiétez pas, notre Président va recevoir la famille et faire un beau discours, menaçant les voyous et brandissant son petit poing…

- “Cachez cette fraude que nous ne saurions voir”, par James K. Galbraith. Le Monde . ****

- “La Cour des comptes épingle l’Etat sur l’aide aux banques”. Reuters/ Le Monde.


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