Pierre SENGES, Études de silhouettes, Verticales, Paris, 2010 (143 pages).
Voici donc le nouveau compagnon de mes jours et de mes soirs, que je me dépêche à savourer avec lenteur. Livre que, en toute subjectivité, car je connais l'auteur, je vous prie de vous procurer toute affaire cessante. Je vous souhaite d'apprécier autant que moi le style bien particulier de SENGES -- avec sa ponctuation inusitée, son goût de l'énumération, sa pratique des incices --, et aussi cette façon de nous amener, à partir d'un incipit de KAFKA, sur des sentiers peu fréquentés par les prosateurs et de nous proposer « de poursuivre ce qui a été commencé, sur trois lignes, sur trente ou cent, afin d'en savoir un peu plus, à l'issue de ces cent, sur l'envoûtante impossibilité d'aboutir ».
Modeste, SENGES, car rien n'est plus abouti que ces poursuites, qui sont, à mon avis, parmi les nouvelles les plus réussies que j'ai lues ces dernières années, et que je placerais au rang de celles de Daniel BOULANGER.
En conclusion, je vous rappelle quelques uns des autres titres de SENGES : Veuves au maquillage, Ruines-de-Rome, Essais fragiles d'aplomb.
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