Ils me regardent avec des yeux jaloux, c'est la première fois que je m'en rends vraiment compte, ils bavent et ils envient et ça me fait mal au cœur finalement, entre celui qui crache en rigolant et celle qui fait mine de tout déchirer, il n'y a pas de méchanceté réelle mais toujours un fond de vérité, je lance un sourire mais. Putain. J'ai déjà assez de batailles, entre moi même et la marche du monde. La compétition c'est toujours un concept qui m'emmerde à moitié, dans mes cahiers je ne joue que contre ma pomme. Chacun sa page, mec. Je dévie les regards en observant consciencieusement le coït des rayons de soleil avec le halo des néons. Du plâtre dans les tympans. Ce que je veux entendre, c'est juste pas le suintement désagréable des remarques qui salivent et pissent l'hypocrisie amère. C'est un naïf qui me dira sincèrement, c'est chouette que tu sois là. C'est la voix de quelqu'un qui pense que ça fait réellement une différence. Ce que j'ai envie qu'on me dise, c'est bordel meuf, on t'aime. Comme ça. Gratuitement. C'est l'époque qui veut ça ; les idées d'espace, d'éclats ruisselants. Et les déclarations enflammées. C'est mon côté vieux jeu.
(*Rise - Flobots)