Mario Puzzo, Six graves to Munich et Maxime Chattam, Prédateurs

Publié le 20 mai 2010 par Edgar @edgarpoe

Bien longtemps que je n'avais lu des polars. Un voyage rapide m'a conduit à en emporter deux, piochés dans mes réserves de "à lire un jour".

Le livre de Mario Puzzo, l'auteur du Parrain, est une réédition. Le livre a été publié en 1967 sous le pseudonyme de Mario Cleri. C'est un polar court, nerveux, l'histoire d'un américain qui se venge de ses tortionnaires après la deuxième guerre mondiale. Il y a un petit passage en Sicile, avec un parrain de la mafia, déjà - un beau personnage. On voyage également derrière le rideau de fer.

On peut penser à la Compagnie de Littell en le lisant, en beaucoup plus court. C'est élégant, bien fait, ça se dévore.

La comparaison avec le livre de Chattam est un peu dure. J'ai bien aimé les premiers Chattam (In tenebris, l'âme du mal). C'était parfois un peu gratuitement sanguinolent mais le plus souvent bien construit et plein de suspense. Ici la technique reste au bon niveau, l'intrigue rebondit tout ce qu'il faut, c'est assez virtuose. Il y a finalement un peu du classique whodunit - on soupçonne successivement plusieurs coupables potentiels, un peu de thriller, une partie historique. Une grosse pièce montée. Mais justement c'est trop, c'est indigeste. Qu'un tueur façon serial-killer hypermoderne décide d'assassiner sa première victime, le soir du 5 juin 1944, sur un bateau du débarquement, c'est juste trop comme on dit de nos jours.

Rendez-nous des polars sobres, pas forcément de 600 pages, et bien écrits !