Je ne suis pas un inconditionnel des Stones. La voix nazillarde de Jagger m’insupporte. Cela ne m’a quand même pas empêché d’adorer, il y a près de 40 ans le fantastique album « Exile on Main Street ».
Et bonheur, voici qu’on nous le ressert sur CD, double, avec quelques inédits tirés des archives - nombreuses - de cette époque très précises de 1972 ou la bande s’était retirée chez Keith Richards dans une villa de la Côte d’Azur. Il y avait là aussi quelques potes. Et pas des moindres. Jimmy Miller, Dr. John, Billy Preston, Don Was, le pianiste Nicky Hopkins et Gram Parsons passent de temps à autres. Keith Richards semble s’accommoder de ce remue ménage. On sent qu’il a toujours sû garder une certaine main-mise sur le processus de création, malgré Anita Pallenberg et Bianca. Et c’est sans doute cette boheme de Keith Richards qui me fait aimer cet opus en forme d’hommage à la musique américaine. On y croise évidemment le classic rock, pur et fur. Mais aussi le blues, le gospel, le country et le jazz. Je pense à Nitty Gritty Dirt Band, puis à Bruce Sprinsteen, puis à… Ca fait bizarre de savoir que tout cela se passait dans une cave, près de Saint Jean Cap Ferrat, On s’imagine plutôt sous d’autres cieux.