Posté par lediazec le 20 mai 2010
Je n'ai pas pu me libérer de mes obligations de précaire. Une journée à oublier. Au menu de ce Conseil, la loi sur la burqa. Il faut se dépêcher de la faire accepter, même si le scepticisme en la matière est général. Que “chacun prenne ses responsabilités”, tambourine le désormais silencieux Nicolas Sarkozy. Silence et distance étant devenus l'acte fondateur de sa nouvelle stratégie. Stratégie qu'il affine dans la perspective de 2012.
Du haut de son petit gratte-ciel, il oblige l'opposition à sortir du bois et à faire le jeu. Pour défendre son bidule (car son machin est un bidule !), il l'a assorti d'une déclaration pompeuse qui ne cadre pas avec la nature du personnage : « Nous sommes une vieille nation rassemblée autour d’une certaine idée de la dignité de la personne, en particulier de la dignité de la femme, autour d’une certaine idée de la vie en commun. Le voile intégral qui dissimule totalement le visage porte atteinte à ces valeurs, pour nous si fondamentales, si essentielles au contrat républicain. »
A propos de 2012. Hier soir je me suis farci, en DVD, 2012, le film de Roland Emmerich. Je n'étais pas chaud, pas chaud du tout. Je vis très bien avec le trou dans l'ozone. Encore un bouclier ! Une catastrophe, au propre comme au figuré que ce navet. Une encyclopédie du poncif. L'histoire est simple, très simple :
A cause d'une éruption solaire ou truc du genre, le noyau de la terre se met à chauffer sévère et provoque des déplacements très intempestifs de la croûte terrestre. Aie, aie, aie ! A l'image, cela donne un effet canon. Un peu comme si la croûte terrestre était une espèce de tapis soulevé par la puissance dévastatrice d'un aspirateur Dyson.
La terre est soudain devenue un micro-ondes et ça chauffe pour les fesses de tout le monde. La suite ?… Cela faisait longtemps que j'avais sombré dans l'ennui. Je sais que pour sauver la matière grise qui nous gouverne, on a fait construire en loucedé des arches salvatrices, mais le billet pour tenir le choc coûte bonbon. Pas donné au premier péquenot venu. Péquenot tu étais, tel tu mourras ! Il y a aussi un président américain hyper-gentil, interprété par Danny Glover, un écrivain de science-fiction divorcé qui à vu l'avenir dans un bouquin qu'il a écrit et que personne ne lit (John Cusack) et il y a des méchants malins qui veulent se sauver en laissant tomber les gogos grâce auxquels il se sont enrichis. Les bons, les méchants et les couillons, telle est la trame de ce bouillon pelliculaire !
Mais revenons à ce texte de loi sur la burqa. Interdit de se fendre la poire. On risquerait une descente de trolls pour nous expliquer jusqu'à quel point je suis indigne. Ce qui serait exagéré. Indigne, jamais ! Indigné, souvent ! Surtout quand on cherche à me prendre pour un gogo.
Un gogo dans la salle ?…
J'ignore s'il y a relation de cause à effet, mais c'est le moment choisi par Chantal Jouanno pour lancer l'idée d'un « Grenelle 3 ». Je ne sais pas à quoi carbure la Chanchan, mais j'ai le sentiment que le produit est puissant. Très agacé, le président de l'Assemblée nationale, ce bon Bernard Accoyer, lui a gentiment fait comprendre qu'il lui fallait changer de produit dopant. En gros, il lui a dit d'aller se faire tatouer du tribal chez les grecs.
Je n'ai pas eu le temps de toucher un mot sur l'attentat de Karachi en 2002. Ont-ils raison ceux qui pensent que cela serait la « conséquence de la guerre Chirac-Balladur ? »
Qu'en pense le président ? Pourrait-il quitter la burqa un instant pour y répondre ? Car après tout, comme il le dit si bien : « La citoyenneté doit se vivre à visage découvert »…