Jeux de Maux

Publié le 26 juin 2007 par Kazbarok Kazbarok
 
 
Jeux de Maux
J’ai perdu les archives du prochain millénaire
Déterré de la boue mon dernier testament
Dans les cris de la terre, dans le feu du cratère
Je brûlerai la haine des bourreaux d’occidents
Sur des mots d’avant guerre, j’inviterai le vent
A souffler sur la flamme du conflit planétaire
Quelque soit le poison qui décime leurs rangs
L’antidote est violent et le sérum amer
Inutile refrain pour les maux d’une terre
Je laisse à vos destins le choix de vos misères
Inutile rengaine dans le jeu de la guerre
Quand l’horreur et la haine fleurissent vos prières
De l’american dream aux couleurs du drapeau
Le chemin des étoiles est tracé au couteau
Les vitrines encombrées par les fusils d’assaut
Et les chaises électriques m’offrent un dernier solo
Les bourreaux de naguère ont trouvé fantastiques
Ces nouvelles techniques de génocides urbains
Qui descendent du ciel et de l’électronique
Et réduisent à néant les derniers clandestins
Inutile refrain pour les maux d’une terre
Je laisse à vos destins le choix de vos misères
Inutile rengaine dans le jeu de la guerre
Quand l’horreur et la haine fleurissent vos prières
La sitcom continue du côté du désert,
Les dernières pouponnières se consument au matin
Les aigles de la mort ont repris du dessert
Quelques verres de pétrole pour arroser leur fin
Ils couvriront le jour de leur ombre ambiguë
Etaleront leur foi sur les âmes du ghetto
Et offriront à boire des sirops de ciguë
Qui régalent un seigneur qu’on dit incognito
J’ai perdu les archives du prochain millénaire
Déterré de la boue mon dernier testament
Dans les cris de la terre, dans le feu du cratère
Je brûlerai la haine des bourreaux d’occidents
Sur des mots d’avant guerre, j’inviterai le vent
A souffler sur la flamme du conflit planétaire
Quelque soit le poison qui décime leurs rangs
L’antidote est violent et le sérum amer
Inutile refrain pour les maux d’une terre
Je laisse à vos destins le choix des cimetières
Inutile rengaine dans le jeu de la guerre
L’horreur est homogène et l’humain ordinaire
texte et photo*: Stéphane Joli
* “Pechmergas” 1er Festival des martyrs - Halabja
Kurdistan Irakien mars 1992