Longtemps séquestrée dans les chiottes par les organisateurs de soirées qui voyaient dans son travail de reporter de nuit un intérêt de media-économie dont elle ne vit que peu la couleur (ce qui est propre aux précurseurs), elle a écumé les soirées du tout paris qui « pétille et qui s’encule » (l’expression n’est pas de moi) et sa présence, un peu comme la mousse au pied d’un arbre, était signe d’une certaine fraîcheur du biotop.
Qui n’a pas été flashballé par les loupiottes rouge du Canon, cet angle devenu marque de fabrique et qui en a surpris plus d’un, devenu un mouvement au passage à la caméra. car Yvette est une femme du mouvement, et tant pis si on a pas le temps de s’attarder au business model.
Yvette 2.0, inventeuse de la télé sur la webTV 10 ans avant tout le monde, performeuse, artiste, portant en elle (et sur elle!) cette juste dose de « chaos comme une mise en ordre nécessaire » (ce n’est pas de moi non plus !)
Longtemps que je voulais écrire un portrait mais difficile de trouver son ton entre et les faits et la déclaration d’admiration. PrefMag l’a très bien relaté, on préfèrera le silence au plagia.
PrefMag#38, 5 euros, en kiosque encore tout le mois de juin ; ne m’intéressant plus du tout à la « cause » épuisé par des générations de causeuses babyliss, je redécouvre là un magazine pas mal écrit du tout que je vous propose de découvrir, même si vous n’êtes pas dans le débit ni le déni, et que vous pourrez lire dans le métro pour peu que vous assumiez, icono oblige, de faire rougir mamie assise à côté ; mais ce sera prétexte à engager la conversation.
Ici la couverture photographiée depuis la Quebrada a Acapulco (le site des fameux plongeurs) en hommage à celle qui s’est plus d’une fois lancée dans le vide pour faire avancer les idées.