- Les taxes sur la consommation sont à 2 niveaux : réduit (2,1% ou 5,5%) pour les produits de première nécessité (principalement alimentation et culture!), normal (19,6%) pour les autre produits. Les plus modestes sont donc en partie épargné, les plus gros consommateurs les plus sollicités. En effet, les plus aisés consomment beaucoup plus, et nécessairement au delà des produits de première nécessité. À noter que si la taxe de luxe à 33% a disparue, elle frappait alors principalement les voitures et la musiques. La TVA est de toute manière la plus injuste des taxes, mais c'est aussi la plus indolore, celle que l'on paye chaque jours sans en avoir réellement conscience.
- Les impôts locaux sont propositionnels aux propriétés et aux biens détenus ou occupés. Ici encore, les plus modestes sont pas nature plutôt peu taxés en se limitant à leurs strictes besoins, les plus démunis étant même exonérés, les plus fortunés d'autant plus taxés qu'il sont propriétaires de biens souvent sans commune mesure avec leur strictes besoins. Taxer l'habitat et les propriétés selon les mêmes règles que l'IRPP comme le suggère certains risquerait d'avantager les plus aisés.
- Les impôts directes sont progressifs avec les revenus. Encore faut-il compter avec la plus importante niche fiscale, celle qui exonère la moitié de la population. Ainsi un couple sans enfants ne paye l'impôt qu'à partir de 20 000 € de revenus (1,5 SMIC), avec 33 000 € (le revenus moyen en France, et le mien par hasard) il payes 1 981 € (6%), avec 200 000 €, 63 075 (31,5%). Le moins que l'on puisse dire, est que les plus aisés sont largement mis à contribution.
- Je passe sur les quelques impôts qui ne touchent que les plus fortunés (ISF, transactions boursières, …)
- Reste les multiples niches fiscales dont beaucoup peuvent profiter à tous par le principe du crédit d'impôt, mais le fameux bouclier montre que certains pouvaient reverser plus de la moitié de leurs ressources en impôt directes. Le discours démagogique qui pointe du doigt le remboursement du trop-perçu, comme un chèque-cadeau sans mentionner le montant de la contribution a quelque chose d'irritant et de profondément injuste.
Magazine Société
Faire payer les riches est le maître mot d'une opposition bien pensante, et surtout très démagogique. Faisons un petit point de la situation fiscale en France :