L’étude

Du français
Je demeure convaincu que la réussite dans les études passe avant tout par la maîtrise de la langue maternelle, le français. Un écolier qui ne parvient pas à maîtriser  intégralement sa langue maternelle, je dis bien intégralement, ne sera malheureusement jamais capable ou bien alors avec de grandes difficultés, d’apprendre correctement une autre langue que la sienne de façon convenable, qu’il s’agisse de l’anglais, de l’allemand ou de l’espagnol par exemple. Ni de pouvoir aller bien loin dans ses études, ce qui est triste, ou d’évoluer correctement dans la société une fois l’âge adulte atteint, ce qui est encore plus triste. Pire encore, il ne pourra jamais comprendre les autres matières du cursus scolaires comme l’histoire et la géographie, des matières que l’on peut considérer comme étant des matières d’éveil, au même titre que les disciplines scientifiques.
L’adulte qui ne maîtrise pas intégralement sa langue maternelle, peut devenir un adulte profondément malheureux, se sentant profondément diminué alors qu’il est un être parfaitement normal, capable de reprendre ses études et d‘aller au sommet.
Jadis, dans les bonnes vieilles écoles françaises de l’avant guerre, on savait étudier l’orthographe  et la grammaire, sans oublier la conjugaison.
Quand un enfant maîtrisait tous les rouages, les subtilités et les nuances  de la langue française, il était capable de lire des ouvrages réputés difficiles de part le niveau d’écriture. Aujourd’hui, ce n’est hélas plus le cas. On a  abandonné les bonnes vieilles méthodes d’autrefois qui avaient une réelle efficacité.
Qui se souvient des bons vieux livres d’orthographe BLED ?  La plupart de ces livres étaient couronnés par l’Académie française et ils étaient rédigés par deux instituteurs Edouard et Odette Bled, une époque ou les maîtres d’école parlaient encore le latin et le grec ancien.
Les précieux ouvrages de ces enseignants ont sauver la vie de nombreuses personnes dont la mienne, avec le BLED fin d’études qui s’adresse tout autant aux universitaires de très haut niveau qu’aux lycéens.
Aujourd’hui, les programmes scolaires sont surchargés de matières qui ont leur qualité mais qui encombrent la mémoire des enfants qui n’ont peut-être pas encore la maturité pour les comprendre toutes. 
Sans doute faudrait-il faire en sorte que les enfants puissent maîtriser d’abord parfaitement l’orthographe, la syntaxe et la grammaire avant de leur imposer ces matières que des adolescents eux-mêmes auraient sans doute quelques difficultés à intérioriser.
La France n’est plus capable comme jadis de faire des écoles solides, avec un enseignement solide. Nous manquons d'enseignants, des écoles ferment un peu partout, et les salaires des instituteurs qui n'étaient pas bien élevés autrefois le sont encore moins de nos jours.  Tout devient de plus en plus précaire. Et les enfants sont les premiers à subir ce désengagement de l'Etat.

Xavier  Jaffré

VAC  PRESSE

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