Quand j'étais jeune adolescent, au début des années 80, nous avons commencé à sortir d'une spirale inflationniste qui voyait les prix augmenter de 15 % par an et les salaires courir loin derrière. L'inflation, telle était l'ennemie qu'il fallait absolument vaincre.
Et puis, à la fin de cette décennie, en fac d'histoire, voilà qu'on me tenait le discours inverse. On me parlait du beau XVI° siècle, de l'expansion économique du XVIII° siècle, deux périodes au cours desquelles prix et salaires grimpaient conjointement. Il faut croire que c'était de la "bonne" inflation, l'indice d'une excellente santé économique.
Aujourd'hui, nous sommes dans la première décennie du XXI° siècle. On nous dit qu'il faut travailler plus pour gagner plus ! Mais en même temps on fait tout pour nous faire travailler plus pour gagner moins. Mais on nous dit que ce n'est pas grave, car dans les supermarchés on paie soi disant tout moins cher. Parce qu'on étrangle les fournisseurs, qui du coup paie leurs employés moins chers, pour faire baisser les prix, mais pas grave parce qu'on peut parait-il toujours acheter... Cherchez l'erreur ! Jusqu'où peut-on aller sans que cela casse. On veut nous faire vivre comme dans le Tiers-Monde, alors qu'une minorité continue de s'engraisser sur notre dos ? Pourquoi le crédit revolving marche-t-il si fort ? Pourquoi y a-t-il tant de dossiers de surendettement ? Et les travailleurs pauvres, c'est de la science-fiction ?
Alors, ne nous laissons pas faire, trouvons des modes alternatifs de fonctionnement, pour le bien-être et dans le respect de tous. Nous avons tous le droit de profiter des fruits de notre travail pour vivre dans le bonheur et dans la dignité. Voilà la véritable liberté et le sens de ce qui doit être notre combat.
"Aux armes, citoyens !" La patrie a besoin de nous.