Je viens de terminer ce livre, je vous le présente ici avec mes impressions : A vingt et un ans, Sathavy Kim est déportée par les Khmers rouges et internée dans un camp de travail ; elle en est l’une des rares survivantes. En 1998, elle décide de retourner sur les lieux. Les souvenirs remontent et l’écriture commence. Jeunesse brisée est un voyage au pays de la mémoire, de la reconstruction de l’identité, de la reconquête de l’honneur de tout un peuple. L’auteur est, aujourd’hui, juge à la Cour suprême du Cambodge.
Quand les eaux montent, les poissons mangent les fourmis et quand l’eau se retire les fourmis mangent les poissons. (proverbe cambodgien)
Chaque chapitre commence par un proverbe, riche et imagé. En quatre parties, Kim nous présente sa vie : Avant le 17 avril 1975, issue d’une famille de Siem Reap elle part faire ses études dans la capitale Phnom Penh. A cette époque peu de filles faisaient de longues études, Kim a conscience d’être privilégiées et de faire partie de la classe moyenne ; celle qui sera le plus persécutée par les Khmers rouges. Le fameux 17 avril 1975, jour où Phnom Penh et tout le pays tombe aux mains de Pol Pot et ses “amis”, Sathavy Kim est donc dans la capitale. Toute la ville est vidée et ses habitants jetés sur les routes.
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![Worker_p1 camp de travail khmer](http://media.paperblog.fr/i/323/3236751/jeunesse-brisee-sathavy-kim-L-3.jpeg)
Par ce livre poignant et unique, Sathavy Kim partage avec nous la période la plus douloureuse de sa vie et de celle de son peuple. Sans revenir sur les détails elle nous rappelle que l’ONU a continué de ne reconnaitre que l’autorité des khmers rouges jusque dans les années 80 ce qui est certainement en soi, une sorte de reconnaissance de la légitimité des génocidaires.
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