On vous refait le match. Le Pirate vous narrait il y a Une dizaine de jours comment, tandis que les Bleus de l'équipe de France vont être logés dans le cadre idyillique du Palm hôtel de Grand Anse, un quatre étoiles qui a les préférences de Nicolas Sarkozy, la soixantaine de journalistes qui vont suivre le périple des Bleus dans notre île seront être relégués au Sterne, un hôtel saint-pierrois idéalement placé, sur le front de mer, mais qui a bien mal vieilli. Pas de room service, des chambres standard aux tons délavés, des télés datant de Mathusalem, et, en prime, la joyeuse techno des bars alentours en direct live dans les chambres.
"Ca devrait faire grogner des envoyés spéciaux habitués aux quatre étoiles des quatre coins du monde. En même temps, on ne va pas les plaindre : journaliste sportif à l'Equipe ou au Parisien, c'est une sinécure. Un job bien payé, avec voyages et hôtels de luxe à la clé, et pas trop de risques professionnels. Mais on peut parier que ces enfants gâtés vont se plaindre de leur hébergement pas à la hauteur de ce à quoi ils sont habitués... ", écrivions-nous alors.
Depuis, c'est le branle-bas de combat au Sterne. On a repeint en hâte les chambres. Mais il reste un gros problème : l'hôtel n'a pas de connexion internet dans les chambres. La direction a donc en urgence commandé des clés 3G à SFR pour que les envoyés spéciaux puissent bosser depuis leur lieu de villégiature. Ouf, on l'a échappé belle : pour un peu, on aurait eu le compte-rendu du match France-Chine par pigeons voyageurs...
François GILLET