Renault poursuit la carrière de la Mégane coupé cabriolet I (vendue à 170 000 exemplaires dont 33 000 en France) et la tradition des voitures sans toit commencée en 1903. Sur un marché assez fourni (Eos, 308, Focus, Astra…) et sur lequel viennent d’arriver la série 1 et l’Audi A3 (avec capote en toile), elle aura fort à faire pour s’ imposer, elle qui est la 6eme et dernière carrosserie de la gamme Mégane. Découverte au volant de la version TCe 130 Privilège (le haut de gamme essence).
Rigidité ? Performances ? Aie…
Commençons tout de suite par les deux point qui me paraissent les plus perfectibles.
Malgré un grand nombre de renfort, la rigidité de la Renault Mégane Coupé-Cabriolet II (deuxième du nom) n’est pas aussi importante que l’on pourrait l’imaginer. A allure mesurée (entre 50 et 80 km/h), on ressent des vibrations dans le siège, au creux des reins. Par contre, aussi étrange que cela puisse paraitre, elles disparaissent si on décide de hausser le ton et de conduire plus sportivement !
Enfin, sportivement, il faut le dire vite… Si vous optez pour le moteur TCe 130 (Turbo Control efficiency) que nous avons eu entre les mains vous serez contraints à une conduite en douceur, tout dépassement nécessitant d’avoir bien anticipé car les reprises ne sont pas exceptionnelles. Certes le moteur TCe 130 est nouveau, dispose d’une cylindrée réduite de 1 397 cm3 et d’un couple de 190 Nm à seulement 2 250 tr/mn. Malheureusement, il a fort à faire avec les 160 kg qu’il doit trainer en plus par rapport à la berline, soit un poids total de 1 500 kilos… Avec quatre adultes, on approche les 1 800 kilos !!!
Faut-il mettre le ressentit sur le compte de moteurs neufs ? Possible. Mais en attendant, les chiffres officiels sont là : 0-100 km/h en 10.7 secondes et 32 secondes au 1000 m DA.
Petit jeu : sur la photo du feu arrière, où est l’ouverture du coffre ???
Toi toi mon toit…
Dès la conception de la Renault Mégane Coupé-Cabriolet, les ingénieurs de la marque se sont attardés sur plusieurs axes d’amélioration et cela paie !
Le premier axe, le plus douloureux selon les propriétaires de Mégane II Coupé-cabriolet, est celui de la baie de pare-brise qui avait tendance à se précipiter sur tout crane passant à proximité… Avec une traverse supérieure de pare-brise avancée de 6 cm par rapport à l’ancienne version, les accès à bord ne seront plus ponctués de « Aie », « Ouille » et autre mot parfois moins « politiquement corrects » ! En plus, le toit ne passe pas au dessus de votre tête et vous pouvez plus profiter du ciel.
Ensuite, autre détail témoignant du soin apporté à la conception, on retrouve une vitre anti-turbulences de série, unique sur le segment, qui permet de subir moins de remous en dessous de 90 km/h. Elle peut-être complétée d’un filet anti-remous (option à 240 €) quand on circule à deux qui prend place au-dessus des places arrières et là vous pouvez circuler à plus vive allure sans risquer d’attraper un rhume.
Enfin, le toit, signé Karmann, se compose de deux panneaux de verre qui se plient en « V » pour se ranger dans le coffre, de mécanismes d’articulation pour les fonctions porte de coffre et range-toit et d’une unité hydraulique avec calculateur électronique. La partie en verre est traitée contre les UV (indice 35) et reçoit un pare-soleil fixé dans la traverse arrière.
Au final, la Renault Mégane Coupé-Cabriolet dispose d’un toit de près de 1 m2 (+10% par rapport à l’ancien) qui se rétracte en 21 secondes en étant à l’arrêt complet (à prévoir au moment de passer en mode « lunettes de soleil / casquette »). Petit détail encore : la fonction « short drop » permet aux vitres de s’encastrer sur plusieurs millimètres dans le joint de toit et du montant du pare-brise pour assurer une meilleure insonorisation.
Confort optimal.
En version coupé, on retrouve une rigidité de bon aloi. Le bruit est contenu et quatre adultes et leurs bagages (417 dm3 de coffre, soit 12 de plus que la berline !) peuvent prendre place facilement à bord. Le seuil de chargement du coffre est particulièrement bas pour faciliter le chargement, toit ouvert ou non. Encore un détail : le coffre dispose d’un système de fermeture motorisé : vous vous contenter de mettre le couvercle de malle en position fermée, le système se charge du reste. De son coté, la boite à gants se verrouille en même temps que le reste de la voiture, pour laisser vos effets personnels à l’abri quand vous quitter la Mégane coupé-cabriolet en position plein air.
Coté équipement, le modèle d’essai en finition « Privilège » disposait, entre autre et en option, d’un intérieur cuir beige (1 200 €), du GPS (490€), de la peinture métallisée (490€).
Pour votre sécurité, Renault ajoute deux arceaux derrière les appuie-têtes qui se déploient automatiquement dès lors que le retournement se profile ! Pour avoir vu la petite vidéo de présentation, il est évident que nous avons là un vrai plus !
Conclusion :
Un cabriolet, avec toit en dur ou non, est un achat coup de cœur. Coté ligne, la Renault Mégane Coupé-Cabriolet a fait des efforts, avec un toit noir mat et un choix de couleurs sympa. Coté moteur, on attendra la version une version plus puissante. Mais ce qui est sûr, c’est que, en plus de vos lunettes de soleil, la nouvelle Mégane Coupé-cabriolet est le petit plus pour profiter du soleil cet été ! Bonne route… mais relax !
A noter : une finition GT Line existe avec pack plus sportif.
J’AIME
Le toit : le soin apporté à sa conception
La ligne (toit fermé ou ouvert)
Le confort toit fermé
JE N’AIME PAS
Le moteur pas assez puissant pour dépasser en sécurité.
La rigidité toit ouvert à vitesse modérée.
A SIGNALER : Le point de vue de CBA à La Provence : voir ici !