La prise en compte de l’espérance de vie en bonne santé est un critère qui désormais s’impose au regard de la justice sociale.
La prise en compte de l’espérance de vie en bonne santé est un critère qui désormais s’impose au regard de la justice sociale. Les conditions de travail à risques sont identifiées (travail de nuit, efforts physiques intenses, exposition à des produits cancérigènes...). Pour les socialistes, il est urgent d’engager des politiques de prévention au sein de toutes les entreprises. Mais des politiques de compensation doivent également intervenir pour les salariés déjà concernés, notamment dans la définition des conditions de départ en retraite par le biais de bonifications.
La loi Fillon d’août 2003 prévoyait l’ouverture de négociations sur la pénibilité. Mais la loi promise alors par le gouvernement n’a jamais vu le jour. Le Medef, par la voix de sa présidente Laurence Parisot, vient de réaffirmer son opposition à une prise en compte de la pénibilité et d’estimer que seuls les salariés souffrant d’une pathologie identifiée au moment de la liquidation de leur retraite pouvaient faire l’objet de mesures compensatoires. La prise en compte de la pénibilité et de son impact sur l’espérance de vie est pour nous prioritaire. En refusant la médicalisation de l’évaluation, toute période de travail pénible (travail de nuit, travail à la chaîne, port de charges lourdes, travail dans le bâtiment…) bénéficiera d’une majoration des annuités ouvrant droit à la retraite, qui permettra aux personnes concernées de partir plus tôt à la retraite. Un salarié bénéficiant par exemple d’une majoration pour pénibilité de 10% pendant la moitié de sa carrière pourrait partir deux ans plus tôt à la retraite avec une retraite complète. Nous proposons de consacrer au financement de la pénibilité et à la revalorisation des petites retraites une enveloppe qui pourrait être de l’ordre de 5 milliards d’euros. à lire :