L’étude Interphone a associé seize centres répartis dans 13 pays (Australie, Canada, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Israël, Italie, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Suède). Sa méthode est celle d’une enquête cas-témoin de grande ampleur, incluant des personnes ayant utilisé le téléphone mobile pendant dix ans ou plus.
Ses résultats sont les suivants :
. Il existe une légère réduction du risque des tumeurs étudiées chez les personnes ayant utilisé régulièrement le téléphone mobile pendant un an ou plus, par rapport aux non-utilisateurs ; il est probable que ceci soit dû à un biais dans l’étude.
. Il n’existe pas d’augmentation du risque de ces tumeurs dix ans ou plus après le début de l’utilisation du téléphone mobile.
. Il existe une augmentation du risque de gliome pour les utilisateurs les plus intensifs du téléphone mobile. Cependant, dans ce groupe certains utilisateurs atteints de gliome ont rapporté des valeurs probablement aberrantes d’utilisation (12 heures par jour pendant 10 ans ou plus), ce résultat doit ainsi être interprété avec prudence.
Ces résultats ne mettent pas en évidence d’augmentation de risque liée à l’utilisation d’un téléphone portable. Ils s’inscrivent donc dans la ligne de l’ensemble des expertises nationales et internationales sur le sujet. Ces données ont été collectées à une période où l’utilisation du téléphone portable était moins intense qu’aujourd’hui. Il convient donc de maintenir l’effort de recherche et d’expertise dans ce domaine au plan national et international. Dans ce but, le Gouvernement a décidé de pérenniser la structure de la fondation santé-radiofréquences au sein de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, et de doter la recherche dans ce domaine d’un budget de l’ordre de deux millions d’euros par an.
En l’absence d’études complémentaires, les données concernant les utilisateurs les plus intensifs conduisent à maintenir les recommandations d’utilisation de ces dispositifs. Il convient donc de privilégier l’utilisation d’une oreillette, de limiter la durée de communication et d’éviter les déplacements pendant l’usage du mobile pour ne pas subir d’augmentation transitoires de puissance.
Ces recommandations sont détaillées dans un document accessible en ligne.