It’s a wonderful world

En ce moment se déroule une « big wave hunting » à Punta de Lobos, au Chili. Mais il ne s’agit pas d’une compétition ordinaire dans le sens où les gagnants se sont engagés à reverser 50% de leurs gains à une association caritative oeuvrant, dans tous les sens du terme, à la reconstruction du village d’accueil de la compétition qui a été ravagé suite à un tremblement de terre en début d’année. J’aime bien cette idée. Et pour être franc, elle devrait s’étendre à d’autres sports. Je pense en particulier aux sports dont les salaires sont totalement déconnectés de la réalité. Prenons pas exemple le foot. Je n’y connais pas grand chose mais j’ai appris il y a peu que le salaire moyen d’un joueur est d’environ 200.000 euros… par mois. J’ai appris également qu’après avoir acheté tout ce qu’il est possible d’acheter, la plupart des joueurs ne savent même plus quoi faire de leur argent. Or un club de foot c’est disons 25 personnes. Faisons quelques calculs simples. Un club : 25×200.000, soit 5 millions d’euros par mois, soit 60 millions d’euros par an. Combien de clubs en France à ce tarif ? J’en sais trop rien. Imaginons 20 clubs. Donc 60ME x 20, soit en gros 1,2 milliards d’euros. Après bouclier fiscal, ça laisse généreusement 600 millions d’euros (et je suis loin du compte car je ne compte pas les revenus dérivés, hein ?). En gros, si notre joueur, après avoir investi comme un malade (laissons lui une petite année de délire), cède 50% de ses revenus, ça nous laisse sur l’ensemble de la France quelques centaines de millions d’euros pour construire des écoles, financer des formations, équiper des centres de soins avec du matériel neuf… Bref, les idées ne manquent pas. Quand à notre joueur, ça lui laisse 50KE d’argent de poche par mois, soit environ 4 ans de SMIC.

Maintenant on imagine ça avec tous les grands sports, l’industrie du luxe, de l’entertainment, la finance… Je rêve ? Ok, ok, ok.