Cate. Ah oui : Stella est lesbienne, et ses scènes plus ou moins inquiétantes avec sa Lorelei (Roxane Mesquida, incendiaire), sont de purs moments de moiteur punk, sexy. On se croirait parfois dans un Twin Peaks 2010, et d’ailleurs Bennett a des airs de Lara Flynn Boyle. Les filles ne sont pas son genre, précise-t-elle, mais elle n’a eu aucune difficulté à feindre de l’attraction pour Mesquida. La première scène se passait au lit, c’était direct, Araki leur a dit : «Déshabillez-vous», bam ! Son héroïne absolue est Cate Blanchett, elles partagent le même style de peau ultra-pâle, saupoudrée de talc. «Je rêve de jouer sa petite sœur, ou sa fille. Ou sa jeune amante.»
Magazine Culture
"Décidément ce Gregg Araki est un drôle d’oiseau. Capable du tout à fait formidable (Mysterious Skin, sur le sujet réputé intouchable de la pédophilie), coupable du pas terrible (Smiley Face). Kaboom relève nettement de la première catégorie. Un film chaud qui bande pendant 1 h 26, ce qui est déjà en soi une intéressante performance, mais qui mouille aussi. Cela dit crûment, car Kaboom ne mâche pas ses mots. Glissés dans la bouche d’un groupe d’adolescents, étudiants d’un campus américain exceptionnellement banal. Leur question existentielle est de savoir avec qui niquer ou se faire niquer. Les réponses se bousculent dans les slips, vu qu’il sont tous au-délà du canon et du bisexuel."