Apparemment vous êtes dans le flow, dans la vibes...sinon vous ne seriez pas là, non ?
Les chiffres de Novembre montrent que vous êtes toujours là:
- 511 342 pages vues
- 8 500 visiteurs uniques, avec seulement 11 articles, c'est quand même pas mal.
Sans surprise, l'article le plus lu du mois (et de loin) est "S'il te plaît, dessine - moi une société..." Un record: il y a plus de 1 000 personnes qui ont lu cet article depuis sa parution... !
Le potentiel du web 2.0 ne cesse de me surprendre.
En ECJS (éducation civique), j'ai, pour la première fois, parlé des flux RSS et des agrégateurs.
L'objectif était, en liaison avec le thème choisi (la délinquance des jeunes, les violences urbaines), de faire une "mini-revue de presse" à propos des émeutes de Villiers Le
Bel.
Il s'agissait de rechercher des interprétations différentes de ces évènements à travers des articles de journaux. J'avais travaillé la question auparavant, et en sélectionnant
trois journaux (Le Monde, Libération, Le Figaro), on pouvait -en peu de temps- avoir des grilles de lecture assez différentes.
Pour cela, j'ai présenté le principe des flux RSS et j'ai demandé à chaque élève de construire sa page personnalisée sur Netvibes. Puis d'aller sur les sites en question et d'y
rechercher et recueillir des analyses différentes. Trois remarques
1 / Aucun élève ne connaissait les flux RSS, encore moins les agrégateurs. Seuls quelques uns ont reconnu le logo orange des flux RSS , mais ils ne savaient pas à quoi ils
servaient.
Cela confirme les besoins de formation des élèves. Loin d'être des petits génies de l'informatique comme les médias les présentent trop souvent (face aux adultes qui en sont restés
au téléphone et aux lettres manuscrites), je l'ai déjà écrit: ils ont acquis par eux-mêmes un certain nombre de compétences (le tchat, les SMS, MSN...), mais ils ont aussi
des lacunes importantes (y compris chez ceux qui utilisent de façon intensive les TIC).
Quel résultat ?
Evidemment, je ne suis pas naif au point de penser que, parce que j'ai présenté Netvibes, tout le monde va l'adopter.
Les réactions ont été diverses:
" M'sieur, mais à quoi ça sert ?" "M'sieur, c'est gratuit ?" "M'sieur, j'y arrive pas..."
D'autres ont commencé à personnaliser leur page: ils en ont profité pour se rendre dans les options, à changer les couleurs, la mise en page; j'ai des élèves en sport-étude qui se
sont rendus sur le site de l'Equipe et se sont abonnés aux flux RSS qui les intéressent etc... On retrouve ainsi cette tendance profonde à
l'individualisation.
C'est là que j'ai sorti la formule magique: " C'est cela le web 2.0: c'est gratuit, facile à mettre en oeuvre et personnalisable ^^"
Je considère que je leur ai présenté un outil. En ECJS, je pourrais m'en resservir. Cet outil, ils pourront (ou non) se l'approprier dans leur façon de naviguer sur le web. Il m'a
fallu expliquer l'esprit des flux RSS: "ce n'est plus vous qui allez chercher l'information, mais c'est l'information qui vient à vous".
J'en ai parlé à des collègues, ils m'ont demandé de leur faire une petite démo à ce sujet !
Ces remarques viennent compléter l'article de Presse Citron à ce
sujet.
2 / J'ai observé les élèves lire les articles de la presse écrite sur le web. C'est étonnant.
Ils lisent le web comme un document écrit: le rythme de lecture est très lent, c'est une lecture linéaire de l'écran (on commence en haut,
on termine en bas). Résultat: ils n'arrivent pas à trouver d'articles qui analysent les émeutes de Villiers Le Bel, cela les énerve rapidement, la lecture est trop fastidieuse...
Il a fallu que discute avec eux pour essayer de leur faire prendre conscience que lire sur un écran demande de s'adapter:
- de l'importance du titre et des premières lignes des paragraphes: quand on blogue, on sait qu'il faut en quelques lignes présenter l'essentiel (sur les pages Netvibes, le titre
apparait ainsi que les 5 ou 6 premières lignes: cela va m'indiquer si je vais aller consulter ou non cet article).
J'ai demandé à un groupe d'élèves de procéder de la sorte: lecture du titre, et des premières lignes de chaque paragraphe pendant que j'actionnais le chariot pour faire dérouler la suite de
l'article.
A la fin, ils devaient savoir si cet article était utile ou non pour répondre à la question de la séance: "Comment peut-on interpréter les émeutes à Villiers Le Bel ?". Je vous assure que
cela a marché, la sélection s'est faite très vite. Une fois l'article sélectionné, ils le relisent en détail, recherchent les arguments...
- une page Web ne ressemble pas à un document écrit sur plusieurs points.
Il y a d'une part une quantité d'informations beaucoup plus importante à côté de l'article en question et d'autre part l'interactivité est très présente.
En discutant avec des élèves, on a essayé de montrer que si l'article rapidement parcouru n'était pas utile, je pouvais cependant, sur la même page, trouver d'autres solutions. Sur le site du
Monde, il y a par exemple un encart sur les autres articles qui traitent du même sujet: les faits, les réactions, décryptage.... on y trouve souvent l'information que l'on recherche...
3 / Enfin, ils ont du mal à sélectionner l'information.
Beaucoup d'élèves m'ont donné comme explication aux émeutes l'accident de moto de deux jeunes. A chaque fois, je leur répondais: "Alors, chaque fois qu'il y a un accident de la
circulation entre des jeunes et un véhicule de la police, il y a un risque pour que des émeutes éclatent ?"
Il s'agissait de leur faire prendre conscience qu'il ne s'agit pas de décrire les faits mais de les interpréter...
Une fois qu'ils ont compris cela, ils me donnaient alors leurs interprétations personnelles, forcément subjectives... Je leur demandais si les journaux, qui disposent d'informations plus
importantes que le simple citoyen, confirmaient ou non leur représentation... Ils ont découvert que les articles enrichissaient leur manière d'appréhender ce fait par des données précises (le
nombre d'incidents entre les jeunes et la police, le taux de chômage, le revenu moyen dans cette ville...), une vision plus globale (l'urbanisation très rapide, l'état des finances locales
etc...).
le journal L'intrépide (1958)
Qui a dit que c'est Steve Jobs qui a mis au point l'Iphone ?
Comme disait Picasso, "je ne cherche pas ...je trouve"
Par contagion:
- j'avais déjà évoquer les compétences des élèves en matière de TIC ici
- pour ceux et celles qui ont du retard, des cours de rattrapage en vidéo ici
- une vidéo que j'ai trouvé via Florence Meichel et Guitef, c'est édifiant, non ????
Mind Mapping Finlande
Allez, jingle....
Ajouter un commentaire