Le 17 octobre dernier, la veille de son départ, Jessica Watson avait déclaré :
«Demain, je vais me réveiller et naviguer autour du monde.»
Certains la disaient folle, ses parents étaient jugés inconscients.
D’autres admiraient déjà cette force de caractère, à son âge.
Reportage plutôt critique avant son départ ...
A 16 ans, cette Australienne amoureuse de la voile et de la mer, vient de devenir la plus jeune navigatrice à effectuer un tour du monde à la voile.
Seule, sans escale, ni assistance.
Un exploit accueilli comme tel à Sydney, où elle est arrivée samedi matin peu avant 14 heures locales (6h00 en France).
Parmi elles, sa mère, Julie, heureuse et fière de sa fille. «Elle est de retour», s'est-elle exclamée.
«Elle avait dit qu’elle naviguerait autour du monde, et c’est ce qu’elle a fait», s’est-elle réjouie.
Jessica, elle, était évidemment émue mais évidemment quelque peu chamboulée après avoir passé 210 jours loin de tout contact humain.
«Je n'ai pas vu âmes qui vivent pendant près de sept mois et tout d'un coup il y a des gens partout, des visages, plein de couleurs, de bruit, plein de tout», a-t-elle déclaré à la presse, toute chancelante alors qu’elle venait de poser pied à terre.
«C'est incroyable et émouvant. Je suis complètement bouleversée. Je ne sais pas quoi penser ni quoi dire en ce moment.»
Autre reportage, celui plus élogieux, à son arrivée...
«Croire en ses rêves»
Pour autant, la jeune fille garde les pieds sur terre, et la tête sur les épaules.
Après le discours du Premier ministre australien, Kevin Rudd, qui l’a accueilli en personne et qualifiée d’«héroïne», Jessica Watson a, à son tour, pris la parole :
«En fait, je ne suis pas d’accord avec ce que vient de dire le Premier ministre», a-t-elle déclaré provoquant l’acclamation du public.
«Je ne me considère pas comme une héroïne. Je suis une fille ordinaire qui a simplement cru dans son rêve», a-t-elle ajouté.
Et de donner une belle leçon de vie du haut de ses 16 ans :
«Il ne faut pas être quelqu'un de spécial pour réaliser quelque chose d'incroyable, il faut juste avoir un rêve, y croire, et travailler dur pour cela.»
Quelques infos un peu plus techniques pour compléter cet article...
Partie le 18 octobre 2009 du port de Sydney, à bord de son voilier rose de 10 mètres, baptisé Ella's Pink Lady, la jeune navigatrice a parcouru 23 000 milles, soit environ 40 000 kilomètres, et est arrivée avec un mois d’avance sur son programme initial !
Des îles Fidji aux Samoa, en passant par l’Equateur, mais aussi et surtout par les trois caps mythiques Horn, Bonne Espérance et Lewin, Jessica Watson a fait face aux vents, aux icebergs, et à la solitude.
Elle a traversé des vagues et creux de plus de dix mètres, mais aussi -et heureusement même- des périodes de calme, sortes de trêves durant lesquelles elle s’accordait du temps pour lire ou pour nettoyer son navire.
Dans ces moments de répit, elle mettait à jour son blog, dans lequel elle racontait ses aventures, décrivait le spectacle de dauphins sautant «pour dire bonjour», ou des bancs de méduses qu’elle croisait.
«Cela faisait tellement longtemps que je rêvais d’un moment pour me la couler douce, a-t-elle écrit au début. Cette sensation de liberté est incroyable. Pas de délai, ni de raison de se dépêcher, personne pour me dire quand manger ou aller au lit !», ajoute l’adolescente.
Hier Mardi, Jessica Watson fêtait ses 17 ans.
Nous lui souhaitons un merveilleux anniversaire... après cet execptionnel cadeau qu'elle s'est offert !
Allez, au plaisir de vous lire...
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