« Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois - Notre critique

Par Cannes En Live !

Notre avis





Synopsis

Un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste, la terreur s'installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour...

Ce qu'il y a de bien avec le festival, c'est que j'y vois des films que je ne serais jamais allé voir au ciné de moi-même, et qui sont pourtant intéressants. Et bien celui là ne fait pas partie de cette catégorie ... Il est long et ennuyeux. Je n'ai pas été touché par cette histoire de moines souhaitant rester dans leur monastère malgré le danger ambiant dû à l'instabilité du pays.
Beaucoup de paroles et musiques religieuses, je me croyais à certains moment à la messe, et je dois avouer que je ne vais pas au cinéma pour ça ! Lambert Wilson y est très bien, tous les acteurs le sont d'ailleurs, mais ça ne sauve pas l'ensemble de l'ennui.

Ce film raconte une histoire vraie, celle de l'enlèvement et l'assassinat en Algérie en 1996 des moines de Tibérine. Aujourd'hui, les circonstances de cet acte atroce restent encore un mystère. Les moines ont-ils été tués par leurs ravisseurs extrémistes ou par l'armée Algérienne lors d'une bavure couverte par le gouvernement français ? Dans le film, Xavier Beauvois ne cherche pas à (re)lancer la polémique (on ne verra pas l'assassinat), mais à nous donner les éléments qui ont amené ces hommes de Dieu à faire le choix de rester, bien conscients du risque pour leur vie. La mise en scène, d'une grande sobriété (de rigueur), avec ses longs plans fixes, retranscrit bien la simplicité et la sagesse de ces moines. Lambert Wilson est remarquable dans son rôle de leader de la petite communauté (la scène de la rencontre avec le chef terroriste le soir de noël est très forte) tout comme le trop rare Michael Lonsdale. Bravo.