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Critique en avant-première : Prince of Persia : les sables du temps (par Jango)

Par Jango
Critique en avant-première : Prince of Persia : les sables du temps (par Jango)
Synopsis :
Un prince rebelle est contraint d'unir ses forces avec une mystérieuse princesse pour affronter ensemble les forces du mal et protéger une dague antique capable de libérer les Sables du temps, un don de dieu qui peut inverser le cours du temps et permettre à son possesseur de régner en maître absolu sur le monde.
Jake Gyllenhaal. Walt Disney PicturesJake Gyllenhaal et Gemma Arterton. Walt Disney 
PicturesJake Gyllenhaal et Gemma Arterton. Walt Disney 
Pictures
Annoncé comme la digne suite de la saga Pirates des Caraibes, Prince of Persia rentre dans les cases du blockbuster estival par excellence, à grand coup de mec musclé, de princesse sublime, de cascades impressionnantes et d’aventure héroïque. Un cocktail théoriquement prouvé pour rassembler et satisfaire les foules. Pourtant, le film semble passer à coté de son sujet sur un peu près toute la ligne en raison notamment d’un scénario d’une rare platitude et d’un intérêt tout à fait limité.
Contrairement à la célèbre saga de Jack Sparrow, Prince of Persia est inscrit dans un schéma de durée formatée de 2h tout juste. Le résultat est immédiat, tout va trop vite. L’introduction des personnages, les péripéties, la compréhension de l’intrigue, les cascades. Un immense clip qui laissera évidemment un goût amer pour les fans du jeu vidéo qui attendaient, pas nécessairement une adaptation fidèle mais à minima un traitement honnête et respectueux du matériau d’origine.
Jake Gyllenhaal. Walt Disney PicturesJake Gyllenhaal. Walt Disney Pictures

Pourtant, ce n’est pas vraiment la faute à notre étrange duo central. Jake Gyllenhaal (Dastan) et Gemma Artenton (Tamina) portent à eux seuls le film et l’alchimie fonctionne malgré des choix clairement risqués. Dastan semble aller chercher du coté de l’humour Sparrow (sans être Johnny Depp ce qui n'est pas simple à faire), une désinvolture contrebalancée par un certains sens de l’honneur, tandis que Tamina flirte clairement sur le terrain de Keira Knightley, en Princesse un peu pourrie gâtée aux mimiques récurrentes. En ce sens, la comparaison avec les 2 films est évidente et même s’il faut les considérer comme deux objets différents, les attentes restent identiques…et évidemment, sur la partie scénario, l’un demeure malheureusement bien en déca du modèle.
Ces deux personnages, s’ils occupent évidemment la majorité du temps de présence ne sont pas vraiment développés et resteront très premier degré, sans nuance ni véritable personnalité propre. Chacun dispose d’une casquette et s’y tient du début à la fin. Idem pour les personnages secondaires qui ne s’avèrent guère mieux lotis  : Ben Kingsley bien mal exploité / Alfred Molina efficace mais ridicule.
Critique en avant-première : Prince of Persia : les sables du temps (par Jango)Critique en avant-première : Prince of Persia : les sables du temps (par Jango)
On déplorera que le film ne subisse aucun retournement de situation, aucune déviation…il s’agit d’une ligne droite parfaitement tracée dont l’on peut définir dès le début du film la direction. Les tentatives pour nous faire gober telle ou telle chose ne fonctionnent jamais puisqu’il suffit de regarder l’affiche pour comprendre les rôles et les implications des différents personnages…
Les séquences d’action ou de sauts de Dastan (récurrentes et impressionnantes) demeurent les passages les plus intéressants du film. Ceci étant, on pourra évidemment regretter que la caméra de Mike Newell ne sache pas les mettre plus en valeur que cela. L’appropriation de ces mouvements par le réalisateur reste curieuse, en montage très saccadé, qui n’est pas du plus agréable visuellement parlant et nuit à mon sens à la lisibilité de ces scènes au pourtant fort potentiel.
Prince of Persia est un divertissement simpliste et relativement faible. Un film d’aventures familial aux tendances comiques qui ne saura pas satisfaire les spectateurs attendant beaucoup plus d’un film de Mike Newell, avec ce casting, et produit par Jerry Bruckheimer. Même si le produit final reste beau, le contenu est tellement faible qu’il s’inscrit directement dans l’ordre de l’anecdote de ce mois de mai… Bref, déception...
Sortie officielle française : 26 mai 2010
 

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