Trouver le dernier continent jamais exploré pour percer le mystère de la mort. Telle est la mission que se sont donnés Michael Pinson et son ami Raoul Razorbak, deux jeunes chercheurs sans complexes. L’un est anesthésiste, l’autre chercheur sur l’hibernation des marmottes. Ensemble, ils décident d’envoyer des explorateurs volontaires dans le monde des morts via une mise en comas artificiel, et de les faire revenir dans le monde des vivants pour raconter leur périple…
Avec pour guide le livre des morts Tibétain, le livre des morts Egyptien et les grandes mythologies et textes sacrés qui paraissent avoir toujours su ce qu’il y avait après la mort, Mickael et Raoul vont en parcourir les couloirs, dressant peu à peu une carte géographique de la destination de notre dernier voyage. Leur objectif ? Percer enfin le mystère de ce qui attend chacun d’entre nous après avoir poussé notre dernier soupir, trouver enfin une explication laïque de ce qu’est la mort et la dévoiler au monde.
Une intrigue plus passionnante à chaque page, une image de la mort en dehors des sentiers battus, des explications plus que rationnelles qui portent à réflexion… Mais comment Bernard Werber a-t-il pu trouver tant de choses à dire sur le monde des morts ? Il lui aura fallu plus de deux ans d’enquête sur la mort, les mystiques, les religions, et un maximum d’imagination, pour partager avec ses lecteurs une nouvelle idée du monde des morts.
Certains passages ont été écrits en écriture automatique. Imaginée par André Breton, cette technique consiste à écrire le plus rapidement possible, sans contrôle de la raison, sans préoccupations esthétique ou morale ou de cohérence grammaticale. Elle correspond à un état de lâcher-prise, proche d’un état hypnotique, entre le sommeil et le réveil. « Certains passages ont été écrits en écriture automatique. C’est-à-dire qu’il n’y avait pas d’intention d’intégrer le récit à une intrigue, mes doigts couraient tout seul sur le clavier et je relisais après pour découvrir ce que j’avais écrit. Aujourd’hui encore, ce livre exerce sur moi une étrange fascination. » avouera plus tard Bernard Werber.
Notons bien que Les thanatonautes n’est pas un livre qui se suffit à lui-même : il est le premier tome d’un cycle de 5 livres. Viennent ensuite l’Empire des anges et la trilogie des dieux, suite logique à une question trop vaste pour n’être traité qu’en un seul livre.
La mort mise en valeur, dans une société où elle est pourtant toujours tabou,voilà ce qui fait de ce livre un véritable succès. Werber a le mérite d’apporter sa vision de la mort, mais aussi de la vie : o n retrouve, dans son livre, une aventure mêlant visites dans l’au-delà et sentiments. Epoustouflant.