Si vous disiez que Nicolas est un petit opportuniste drogué au pouvoir et autres substances alcaloïdes vous ne seriez pas très realpolitik et l’on pourrait aisément vous rétorquez qu’il vaudrait mieux que vous fassiez l’ours pour les prochains mois.
Par contre, eussiez-vous fait remarquer que notre éminent président à la verticalité contrarié saisit toutes les opportunités commerciales et politiques avec une adresse peu commune et que son hygiène de vie doit être ascétique pour ainsi courrir le monde et demeurer aussi alerte, alors vous auriez fait un grand pas vers le maroquin du Quai d’Orsay. Vous ne manqueriez probablement pas votre brevet de realpolitik, bravo à vous.
Se précipiter sur la suite (mais sans quitter cette page !)
La realpolitik c’est le petit nom que l’on donna à la politique Bismarkienne, et qui fait des questions théroriques et idéologiques des entraves quelques peu rétrogrades aux avancées pragmatiques que le diplomate bien sur lui ne manque pas d’arracher.
Un pragmatisme qui est aujourd’hui l’apanage de deux hommes en France, issus de deux camps opposés mais ayant pourtant travaillés de concert. A ma gauche Hubert Védrine, à ma droite Nicolas II Sarkozy.
Le premier reprenait déjà l’idée dans son dernier livre “Continuer l’histoire” que le temps de l’idéologie droit de l’hommiste trouvait ses limites dans l’existence de conceptions différentes de la démocratie, des DHC selon les aires géographiques et sociales et politiques du globe. Si l’on ne peut pas dénier à l’ancien ministre une réflexion fine et pragmatique, l’on peut cependant déplorer que cet “optimisme” à contrario qu’il promeut, l’action fera progresser les choses plus que les incantations, ne se heurte bien souvent à une situation factuelle bien mal fagottée. Il y a un mois sur l’antenne de RTL le même ministre répondait à JM Apathie que oui la démocratie progressait en Russie, du moins si l’on prenait la peine de comparer avec l’aire stalinienne, et que oui cela prenait du temps mais que le temps fait de grandes choses.
A moins d’avoir les connections synaptiques encombrées, il faut bien admettre que toutes ces belles paroles se heurtent aux résultats de ce WE dans la mère patrie. Des urnes bourrées (en plus de observateurs), des opposants emprisonnés et une répugnante odeur d’oligarchie, rien ne manquait au spectacle navrant de cette “démocratie qui progresse”. Signe des temp, même les communiste, doctes donneurs de leçons sur une matière qu’ils maîtrisent parfaitement, dénoncent des fraudes “au delà de l’acceptable”. On ne se refait pas, il y aurait donc une limite acceptable de la fraude. Peut être devrait-on aussi admettre une dose acceptable d’antigel dans la vodka et une dose acceptable de plomb dans les jouets…
Et voilà donc qu’apparaît notre prophète de la realpolitik, précédé de ces mages. Le dernier d’entre eux, le monstrueux R.Karouchi qui déclare sans aucune action zygomatique “finalement qu’est ce que cela aurait changé, s’il gagne avec 60% au lieu de 64%..”. Oui qu’importe la démocratie pourvu qu’il y ait l’ivresse du pouvoir? L’ivraie étend ses racines jusqu’au ministère…
Une position reprise de volée par notre président, saluant chaleureusement la victoire de Vlad, quand la Chancelerie Allemande condamne des élections qui ne sont ni libres ni démocratiques. Une différence aussi remarquée par Pierre , normal il fait Sc-Po
Ont a les dirigeants que l’on mérite…La realpolitik a trouvé son maître, mariage malsain de représentant de commerce et de represéntant de la nation des droits de l’Homme…
Cacher cette brillante littérature