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A Toulouse les élus verts font le bilan

Publié le 18 mai 2010 par Marius

bilan.jpg Rassurez-vous. Fort heureusement pour ces élus il ne s’agissait pas d’un bilan définitif mais de présenter un bilan intermédiaire de leurs actions,  au sein de cette « équipée socialiste ».

Peu de journaliste dans la salle mais quatre blogueurs à l’écoute. Quelque part un juste retour amical des complices masqués de la toile. Regis Godec, en effet, malgré ses engagements, n’a jamais abandonné son blog et suit avec constance les activités de la République des blogs à TOULOUSE. Ce billet est un juste retour confraternel en somme...

Un seul chiffre m’a alerté lors de cette réunion. Un chiffre tellement troublant que j’ai pris la peine de le vérifier . Un peu plus de 1200 électeurs a permis à cette majorité (PS+VERT) d’emporter le Capitole contre la droite en 2008 ; ainsi 600 bulletins favorables à cette alliance ont fait basculer le devenir de cette cité mais  (surtout) ont totalement bouleversé son périmètre avec la naissance du Grand Toulouse. Est-il nécessaire d’insister sur cette fragilité élective….Condamner à réussir ; tel devrait être le seul motif de cette équipe.

Ce sera dur, très dur. Au travers des dernières manifestations autoritaires de Pierre COHEN à l’égard du groupe l’on sent le malaise. Les pragmatismes affichés des caciques du PS ne s’accordent pas réellement à la volonté de (bien) faire de la juvénile équipe des verts.

Cassoulet City n’est pas une exception ; dépassé par la pression électoraliste d’Europe écologie les élus socialistes semblent chercher à étouffer les velléités de leurs encombrants alliés. La rançon du succès se paie parfois cher.

L’exercice de la soirée était délicat ; il s’agissait après deux années de pouvoir, de ne pas se désolidariser de cet attelage hybride tout en marquant sa différence. A ce jeu peu d’intervenants autour de la table semblent armés pour cette manœuvre. La sincérité, en effet, nuit au combat politique. Il serait trop fastidieux d’énumérer les activités des 10 élus ; la répartition des missions offre cependant à chacun la possibilité de s’exprimer sur ses tâches. Mais seuls, à terme, les résultats compteront ; en ont-ils tous réellement conscience ?

Les difficultés sont immenses, les embuches nombreuses.

La constitution du grand Toulouse, par exemple, dissémine la présence du groupe (seulement 6 des 10 élus de la cité retrouvent une place à l’assemblée de la communauté urbaine constituée d’une centaine de délégués).Il s’agit en réalité d’un vrai problème de dilution de pouvoir des élus et donc de la démocratie directe pour les électeurs. Un sujet grave qui mériterait un débat. Nous pourrons y revenir lors d’une de nos prochaines réunions car c’est un thème qui touche insidieusement l’ensemble du spectre politique dans les communautés urbaines.

Tout ceci ne peut faire oublier les engagements de campagne.

Pour l’eau ; le compte n’y est pas. C’est dit avec beaucoup trop de discrétion mais c’est prononcé. Dont acte.

Pour les transports urbains  la blessure est vive…n’y revenons pas.

Pour la fabrique urbaine ; le déménagement du parc des expositions est également critiqué. Une coalition d’opportunité semblant réunir les élus UMP et le élus PS. A vérifier. Il s’agit tout de même d’un engagement de 300 millions d’euros pour la ville…l’on pourrait souhaiter plus de concertation avec les Toulousains qui voient (ou ne voient pas) s’échapper des ressources induites au profit de banlieues sans contrepartie économique.

Tel est d’ailleurs le cœur des sujets non traité par les opposants. (Question à Pino : où sont-ils à Toulouse ?) Car si l’on peut se féliciter de la création du Grand Toulouse permettant d’envisager un traitement plus global de l‘urbanisme au niveau de l’aire urbaine l’on reste surpris du silence autour des cadeaux délégations d’actifs offerte par la commune à l’assemblée des communes de proximité sans contrepartie réelle que quelques verdissements programmées de nos futures friches.

Reste de cette soirée le plaisir de voir une assemblée d’élu(e)s jeunes et engagé(e)s dans le dialogue et la concertation. Tout cela a le mérite de la transparence et c'est important. Ce n’est pas suffisant mais c’est un bon début. ; À ce niveau, les verts ont un coup d’avance sur l’équipe rose et 3 ans pour convaincre.


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