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Alexis HK : les confessions d'un musicien affranchi

Publié le 18 mai 2010 par Bscnews

 Alexis HK - les affranchis

Lorsqu'on a le goût de la chanson française, on en vient naturellement à Alexis HK. Fort d'albums de caractère - Anti-héros notoire, Belle ville, L'homme du moment-,  cet auteur-compositeur-interprète est en tournée avec un p'tit nouveau, Les Affranchis, fleur émancipée, mélange délicieux de tons et d'influences. Guidé par la voix chaleureuse du Monsieur et  sa propension à plaisanter, vous sortirez de ses concerts le sourire sous le bras. Conteur charmeur et vaillant combattant de la morosité, armé d'une légion de mots drolatiques et fins, Alexis HK est l'initiateur d'une croisade contre les chafouins incorrigibles, fait assister nos oreilles amusées à des combats de "redoutables coqs à la ville comme à l'écran" , chevauche à nos côtés pour pourfendre les maudits Anglois, parle aussi du printemps, des mots doux que l'on confie au vent et de la paix des étoiles. Le chanteur séduit en concert comme à la maison tous les amoureux du verbe choisi, à mi-chemin entre le désuet et le farouchement contemporain. Alors laissez-vous tenter, si ce n'est déjà fait, car ce ne sont pas les dates qui manquent http://www.myspace.com/alexishkofficiel et il est à parier qu'après vous être laissé prendre à sa prose enlevée, vous deviendrez "addicted" à ses inflexions de voix singulières qui fleurent bon Brassens et aux heures bohème où la poésie flirte avec l'humour - Propos recueillis par Julie Cadilhac.



Bonjour Alexis HK, je commencerais par une question d'onomastique: d'où est né votre nom de scène? Amateur d'onomatopées, avez-vous malmené votre nom de famille pour trouver des sonorités plus lisibles?En fait, j'ai repris deux lettres de mon nom de famille parce qu'il est assez compliqué, assez long. Comme personne ne le comprend depuis que je suis tout petit et que ça génère une certaine forme de crise d'identité.  À l'école, par exemple, quand je disais comment je m'appelais, on me faisait répéter, on me faisait épeler et que lorsque  j'épelais, que je disais d j o s h k,  personne ne comprenait rien, et on me faisait répéter "quoi, quoi?" Alors à nouveau je répétais trois fois, quatre fois en insistant H K.. eh bien quand il a fallu trouver un nom de scène, je me suis dit Alexis HK, c'est pas mal finalement parce que c'est simple. J'ai récupéré les deux lettres du milieu de mon nom quoi!
Parlons d'abord du titre de l'Album: Les Affranchis évoque Scorsese, le cinéma. Quel rapport avez-vous avec le septième art?De très bons rapports (rires)! Je dois dire que ces derniers temps, je vais un peu moins au cinéma, mais je suis un obsessionnel, lorsqu'un film me plaît vraiment, que je lui reconnais une dimension particulière qui me séduit, ça devient pour moi ce que l'on appelle un film culte. Cela a été le cas des Affranchis qui est, pour moi, un des films de gangsters les plus remarquables. Je voulais comparer ça avec mon modeste destin de chanteur et avec le monde de la musique où,  à défaut d'avoir des revolvers, on a des guitares ( rires) mais finalement, c'est un peu le même mode de vie, un peu marginal, un peu précaire. Oui, je trouvais le principe marrant, ce clin d'oeil à un film que j'aime beaucoup.
Ce clip des Affranchis, avec ces chanteurs costumés en patrons de la Pègre, Yves Duteil, Olivia Ruiz, Michel Fugain, Charles Aznavour. Quel souvenir? Cerise sur le gâteau qui venait clôturer l'album?C'était un très beau cadeau de pouvoir faire venir tous ces chanteurs qui se sont prêtés au jeu de façon vraiment adorable...donc oui, c'était à la fois une cerise sur le gâteau mais aussi quelque chose qu'on ne peut pas refaire plusieurs fois dans sa vie; un clip comme ça, je n'en ferais qu'un; c'est ce que l'on appelle un moment unique où l'on a l'impression de faire quelque chose qu'on n'aura pas l'occasion de refaire de sitôt. C'est une très belle illustration de cette chanson, une très belle histoire, ce clip.
Comment définiriez-vous cet album? Avez-vous cherché à y planter une atmosphère particulière? Est-ce une série de coups de gueule contre les grognons, les irrespectueux ( dans la Paix des Etoiles) et d'hommages aux femmes, aux affranchis. Etes-vous parti sur une ligne directrice particulière?La seule vraie ligne directrice c'était de faire un disque qui soit assez libre, qui ne soit pas trop un album concept justement. Je voulais que ce soit davantage une suite de chansons qui se sont accumulées au fil du temps.  C'était vraiment grand ouvert: le  seul concept de départ, c'était justement celui des affranchis, en prenant le mot affranchi dans son deuxième sens qui est de faire les choses sans contrainte. Après, il faut évidemment qu'il y ait une cohérence artistique; on ne peut pas aligner des chansons comme ça sans les mettre en cohérence mais là, c'est plutôt une cohérence de diversité qu'une cohérence d'homogénéité.
Cette chanson " thanks for the add  ", est-ce que là, c'est un coup de gueule? Un clin d'oeil amusé? Dans quelle mesure trouvez-vous que Myspace est un outil de communication intéressant pour les artistes?Oui, c'est un moyen de communication intéressant mais je ne trouve pas que ce soit forcément intéressant d'écrire une chanson pour dire que Myspace a de l'intérêt: ça n'a pas lieu d'être. Myspace, c'est une révolution comme beaucoup d'autres technologies de notre époque; il s'y est opéré un vrai bouleversement et du jour au lendemain, on a pu avoir 25 00O amis sur Internet et, avec Renan, ça, ça nous a fait rire: on trouvait drôle cette notion d'amitié. Donc cette chanson, c'était plus pour parler de l'amitié virtuelle. Quelle est sa valeur réelle? Est-ce que les gens du net sont nos meilleurs amis ou est-ce que ce sont juste comme ça des entités virtuelles avec lesquelles on dialogue...c'est avant tout pour s'amuser que l'on a écrit ça avec Renan. Moi, je ne pousse pas trop de coups de gueule en fait, je ne fais pas trop de la chanson pour dire " je n'aime pas ça", ça ne m'intéresse pas trop, je préfère m'amuser avec les choses, en faire un petit peu d'ironie légère de temps en temps, avec un sourire en coin. Je trouve qu'écrire des chansons, c'est mieux  quand on ne râle pas tout le temps ou alors on fait une vraie chanson où l'on râle tout le temps comme dans la chanson de la maison des Ronchonchon. Pas trop des coups de gueule donc, plutôt des chansons soit rêveuses, soit nostalgiques mais qui restent dans un ton assez doux. Par rapport à cette chanson des Ronchonchon justement, dans quelle mesure avez-vous pris part à la création de son clip? Avez-vous eu des exigences particulières?Ma seule exigence sur ce clip, c'est que je voulais quelque chose de vraiment illustratif, c'est à dire qu'en gros à chaque fois que quelque chose est dit dans la chanson, je voulais que ça apparaisse à l'écran: parce que c'est une chanson qui a des petits événements et c'est bien de les voir apparaître à l'image. C'était ma seule ligne directrice parce qu'après, sur tout ce qui est création graphique, dessins, animation, je ne suis pas compétent pour ces choses-là ; je donne donc mon avis mais ce sont davantage des remarques que des exigences.
Il y a une foule de personnages étranges qui se promènent dans vos chansons: des chafouins, la fille d'un fossoyeur, des affranchis. C'était le cas aussi dans votre ancien album. Etes-vous systématiquement charmé par l'atypique ? Allez -vous toujours vers des sujets un peu détonants et en marge?Oui, je trouve ça amusant de pointer l'atypique effectivement. Quand on relève une idée de chanson, qu'on se dit "tiens, ça , je vais pouvoir en faire une chanson", il faut que ce soit un peu une idée atypique, sinon on va faire une chanson classique, quoi! (rires). Effectivement je m'amuse dans les thématiques que je choisis mais c'est souvent pour parler de choses un petit peu plus grave sur le fond, c'est pour cela que j'utilise des personnages irréels. La chanson du nain, Gaspard, est une chanson que j'ai écrite  pour parler de ce phénomène dont l'actualité avait parlé : on avait commencé à lancer dans les boîtes de nuit des personnes de petite taille pour s'amuser et moi, à l'époque, ça m'avait profondément choqué aussi j'avais envie de chanter l'histoire de quelqu'un qui, par choix, pratique ce sport en tant que personne qu'on lance, je trouvais que ça faisait l'objet à la fois d'une chanson et que ça me permettait aussi de faire passer une indignation mais sans que ce soit un coup de gueule direct... plutôt une fable ou une comptine.
L'humour, en effet, s'immisce dans beaucoup de vos chansons, dans vos thèmes et dans l'utilisation d'un bestiaire ( ex: Chicken Manager), on pense à Thomas Fersen. En assumez-vous la comparaison?Oui, je pourrais même en être flatté de cette comparaison! C'est vraiment pour moi un des plus grands auteurs de chanson française aujourd'hui. En même temps, je pense qu'il y a des différences et c'est pour cela que c'est intéressant qu'il y ait plusieurs chanteurs différents: même quand il y a des choses qui les rapprochent, il y a aussi des choses qui les détachent , qui les distinguent: chacun son style, chacun son approche des choses. Mais effectivement, ce genre de rapprochement ne me déplaît pas du tout.Vos textes sont riches en allitérations, vos mélodies souvent férues d'onomatopées, êtes-vous le fils naturel de la poésie et du jazz?Oh, comment dire, je ne sais pas...(rires). En fait, je crois qu'on est tous les enfants de pleins de sortes d'influences et qu'on se construit tous dans les livres que l'on lit, dans les musiques que l'on écoute. Moi, on me dit souvent que j'ai fait du jazz alors qu'en fait, j'ai collaboré avec une chanteuse qui faisait du jazz et je l'ai aidé à faire des textes. Mais je ne suis pas du tout un jazzman même si j'adore cette musique. En toute simplicité, j'ai commencé à écrire des chansons par attrait poétique, pour essayer de partager de la poésie avec des gens et dans ma musique, il y a pleins de choses, pleins de grands chanteurs qui m'ont précédé, qui m'ont donné envie de le faire, des Brel, des Brassens, des Ferret, des gens comme ça, qui vous donnent envie de prendre un peu la suite à votre humble niveau et pour cela, il faut écrire des chansons et c'est déjà pas mal! (rires)
Quel rapport avez- vous avec le texte? Êtes-vous un Flaubert qui crie ses phrases pour mieux entendre l'harmonie des sons, la poésie des mots?Pas exactement de cette façon-là... C'est sûr que la façon dont les choses sonnent, c'est un travail sur lequel je m'arrête mais ce n'est pas la même chose que d'écrire des romans. J'écris des chansons qui sont destinées à être chantées donc c'est plus sur un mode vocal que je teste pour voir si ce que je suis en train d'écrire peut se chanter; j'ai un rapport avec le texte très instinctif: je sens lorsque je suis sur une bonne piste ou sur une mauvaise...
Quel est le secret d'une bonne chanson? La mélodie est-elle le caprice du texte ou c'est l'inverse?Pour moi, il n'y a pas du tout d'ordre à tout ça, tout doit être très lié pour que ça marche, pour ça fonctionne,donc c'est bien de ne pas trop séparer le moment où l'on écrit un texte et le moment où l'on va le chanter. C'est bien quand, naturellement, il est destiné à être chanté, normalement ça fait une bonne chanson. Des chansons écrites assez vite aussi, qu'on arrive à terminer comme ça assez facilement, ce sont généralement des chansons assez naturelles et les chansons naturelles sont de bonnes chansons. Après la notion de bonne chanson, elle est large et assez complexe. Il y a ce que l'on appelle des tubes, c'est à dire des chansons qu'on écoute beaucoup, qui passent à la radio et ainsi de suite. On pourrait considérer que c'est ça une bonne chanson ou on pourrait considérer que c'est une oeuvre qui, lorsque le chanteur l'exécute, vous fait pleurer tout de suite parce qu'elle réussit à vous toucher dans le coeur, à parler à des choses avec lesquelles on a du mal à dialoguer.... c'est une question très compliquée.
Dans cet album, vous mélangez de nombreux genres musicaux. Diriez-vous que vous cultivez à dessein "l'éclectisme"?Je n'ai pas peur de faire sentir dans ma musique ce qui me plaît comme genres de musique et il est vrai que mes chansons, en terme d'influence, sont au confluent entre le hip-hop français que j'ai beaucoup écouté et puis la chanson française traditionnelle; il y a cette double culture entre une influence plus urbaine, parlée voire rappée et puis la chanson plus littéraire comme celle de Brassens par exemple.. Je suis au mélange de ces deux sources d'écriture et d'influence donc des fois, je le fais sentir dans ce que je fais.
Faîtes-vous attention au choix du vocabulaire que vous employez? Vous préoccupez-vous de rester abordable? Refuseriez-vous l'étiquette de chanteur à textes un peu élitistes?En fait, moi les étiquettes, je ne sais pas trop quoi en faire avec parce qu'elles ne m'appartiennent pas vraiment. Je pense que lorsque vous faîtes de la musique, vous proposez ce que vous faîtes et après on aime, on n'aime pas, on trouve ça élitiste, on trouve que ça ressemble à autre chose etc...
Mais par rapport à ce goût des mots que vous semblez avoir, y-a-t-il un petit côté dandy ou êtes-vous soucieux du registre de langue que vous employez?Je n'ai pas envie de mettre des mots savants dans mes chansons pour montrer que j'ai du vocabulaire mais je n'ai pas envie non plus de faire des chansons qui soient dans un langage trop courant parce que j'aime bien les anachronismes, j'aime bien réutiliser parfois un langage un peu désuet que l'on n'utilise plus trop et justement parce que je sais que cela aura plus de relief. Je pense que mon public est dans une attente qui n'est pas celle de "alors qu'est-ce que t'as comme mot de douze lettres aujourd'hui?" mais c'est  juste un public qui aime bien qu'on lui raconte des histoires, qui aime bien rire aussi. Je fais surtout ce métier pour faire des concerts et généralement quand j'en fais, j'essaie de faire en sorte que l'on reparte avec le sourire. Le but, c'est avant tout de partager cela... après les formes qu'on y met! Les mots, c'est une pépinière tellement énorme qu'il faut s'amuser avec et essayer d'aller chercher des choses qui soient marrantes sans que ça passe pour de la prétention et sans qu'on se dise "tiens, il refuse d'être populaire". Bon, c'est vrai que je ne suis pas forcément attiré par le public de masse, ce n'est pas mon objectif au départ: quand j'ai commencé à chanter, j'avais plus l'image romantique de jouer dans un bar avec quarante personnes et juste une guitare, un truc de coin du feu alors c'est vrai que, de toutes façons, il y a une confidentialité dans ce que je fais qui est là mais non pas parce qu'elle est élitiste, juste parce qu'elle est plus simple. Il n'y a pas d'élitisme voulu, sûrement pas, je n'en ai pas les moyens déjà et puis ce n'est pas une démarche qui m'intéresse vraiment.. Par contre, jouer avec les mots, oui, ça m'intéresse!
Êtes-vous un dénicheur de mots, un collectionneur du genre " ah! ce mot-là, j'aimerais bien le placer quand même!" ou est-ce qu'ils arrivent par hasard? A quel point Alexis HK vénère-t-il le verbe? Est-il un passionné de lettres?Oui, à toutes ces questions! J'ai toujours bien aimé rire et quand on est humain ,on rit surtout avec des mots finalement. Un bon mot, pour moi, ce n'est pas une bonne blague mais un mot qui sonne bien; c'est à la fois un mot qu'on trouve beau et dont on se dit aussi qu'il peut avoir des résonances drôles ou tristes, qu'il va en tous cas générer une émotion quelle qu'elle soit. Oui, le travail sur les mots est un travail qui m'intéresse: quand on prend la parole et qu'on se permet de chanter des chansons, c'est bien d'avoir travaillé ses mots parce que quand vous prenez le micro, on attend de vous que vous ayez fait ce travail davantage que les autres.
Vous vous êtes qualifié de conteur, vous avez des longues phrases qui se déroulent. Justement, pourriez-vous nous parler d'un de vos textes très poétiques qui se nomme "C'est le Printemps"? D'où est née cette fleur mélancolique?Déjà ce n'est pas moi qui l'ai écrite, c'est un très bon ami qui s'appelle Nicolas Jaillet qui n'est pas chanteur de son état mais qui écrit de temps en temps de très belles chansons et celle-là, j'ai trouvé le texte magnifique. C''est ma chanson préférée de ce disque parce que c'est une chanson clé qui raconte des choses que tout le monde peut ressentir et la défendant comme n'étant pas la mienne, ça me donne envie de la défendre encore plus. J'adore cette chanson, je suis très content que vous en parliez. Cette chanson est aussi sur l'album parce que j'ai éprouvé le besoin qu'il y ait ce ton -là que, moi, je n'ai pas forcément envie de donner dans ce que j'écris et je sentais que cette  chanson, au milieu des autres, ferait du bien parce qu'on aime bien les chansons qui font rire mais on aime bien aussi les chansons qui font réfléchir à tous ces mystères de la vie (rires). C'est une chanson très importante aussi parce qu'elle revêt une qualité d'écriture différente du ton des autres.
Y-a-t-il un carnet sur lequel de nouvelles chansons sont en train d'éclore ou attendez-vous d'avoir quitté la scène frémissante pour vous remettre à écrire?Je suis en train d'écrire des choses, oui, j'ai des petites notes dans mon carnet.
Pour conclure, L'Olympia, en décembre 2010, vous  voyez cela comme une consécration, un challenge, une façon grisante de conclure?
Je l'aborde comme un rendez-vous. Les concerts sont faits pour se rencontrer, pour se voir, c'est toute leur saveur. Un moment de partage. Et là, c'est important parce que ça va être une grande rencontre. Il faut faire venir 2500 personnes dans cette histoire donc c'est forcément un moment important et qui doit du coup être très réussi et il faut aussi qu'on en ait un beau souvenir... Il y a un challenge dans ce sens-là effectivement.
Combien à être sur scène ce soir-là?Nous sommes quatre dans la formation; je suis accompagné de trois musiciens: un contrebassiste, un batteur et un homme-orchestre qui joue des claviers, de l'accordéon, de l'harmonica...
Merci Alexis HK et tout le meilleur pour vos prochaines scènes.... (Crédit photo Hrvoje Goluza)


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