« Elles avaient été droguées. Comme moi.
Elles avaient été amoureuses. Comme moi.
Elles garderaient toujours leurs secrets. Comme moi.
Nous sommes des bêtes et c’est notre consolation. »
Histoire : Gillian Brauer, 20 ans, brillante étudiante de troisième année, voudrait briller encore davantage aux yeux de Andre Harrow, son charismatique professeur de littérature, qui, cette année-là, a créé un atelier de poésie aussi recherché que sélectif. Fatigué des poèmes plus ou moins convenus qu’elles produisent, Harrow décide de faire écrire et lire en classe à ses élèves leur journal intime, n’octroyant ses compliment qu’aux confessions les plus osées, ce qui provoque surenchères et accidents parmi les élues (anorexie, tentatives de suicide). Car, on s’en doute, toutes ces demoiselles sont amoureuses de leur professeur qui en joue sans vergogne. Et Gillian est décidée à plaire autant que Harrow à séduire. Une situation classique, mais dont Oates ne saurait tolérer qu’elle soit ordinaire. La liaison de Gillian avec Andre Harrow n’a donc rien de banal. Très vite, le rôle glauque de la mystérieuse Dorcas, l’épouse -française- d’Andre, apparaît dans toute sa perversité. Sous le prétexte de recherche d’inspiration artistique, Dorcas utilise les élèves de son époux pour satisfaire ses propres fantasmes. Rapports de domination dont sont victimes les « stagiaires » plus vulnérables, en général les plus douées intellectuellement.
Gillian succombe mais la morale sera sauve… à la manière impitoyable et toujours inattendue de Madame Oates.
Anecdote du livre : J’ai acheté ce livre il y a a peu près 3 ans et je ne connaissais pas du tout Oates a ce moment-la ! J’ai acheté ce livre car c’était un coup de cœur du libraire et qu’il ne coutait pas cher ! Je profites du challenge organise par Georges pour le lire enfin.
Mon avis : Alors oui, j’ai aime ce livre, mais j’avoue avoir du mal a expliquer pourquoi ! En effet, c’est assez bizarre mais c’est tout a fait ce que je ressens. Ce livre m’a plu tout en me dérangeant ! Du coup j’en viens a me demander si j’ai adore ou détesté ! Quelle sensation étrange ! Je crois que c’est la première fois que je ressens ca après une lecture !
Je découvre la plume d’Oates qui est dans ce livre, perverse, dérangeante et parfois même malsaine, mais dans le même temps tellement intrigante et envoutante ! Je pense que si ce livre avait été écrit par un autre auteur, je l’aurai surement détesté ! Cette dame a réellement un don !
L’histoire de ce professeur universitaire adule par toutes ses élèves et de son étrange femme Dorcas, ne m’a vraiment plus mais c’est vraiment la façon dont Oates a réussi a l’écrire qui la rend si prenante et si palpitante. On a du mal a refermer le livre, tant le suspens et la curiosité malsaine l’emporte ! Toute une série d’évènements va mettre le campus en émoi, et tous prennent leur source chez ce couple étrange et mystérieux. Le style d’Oates est vraiment unique et incomparable. Il est difficile d’en parler sur un si petit livre et c’est pourquoi je me plongerai prochainement dans d’autres de ses livres. En attendant je ne peux que vous conseiller de lire ce livre afin de vous faire votre propre avis. Je pense que pour ce livre soit on adore soit on déteste ! Pas de juste milieu !
En 3 mots : Intriguant, Dérangeant, Captivant
Délicieuses pourriture, Joyce Carl Oates, J’ai lu, 3,51 euros
Début : 28 avril 2010 / Fin : 2 mai 2010
N’hésitez pas egalement a lire les avis de : Pickwick, MyaRosa et Sexy.
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