La liste des 24 est donc connue. Raymond Domenech n’avait jamais autant été aussi attendue et il a encore fait le show. Cheveux courts comme un premier communiant, il avait joué le cancre avec 30 noms il y a une semaine. Aujourd’hui à Tignes les Bleus sont au complet la dernière place se jouant entre Gallas le blessé et Planus, le « un peu moins » blessé. Et pourtant, il y avait de quoi faire un joli 11 avec nos oubliés.
Dans les cages, Stéphane Ruffier. Si Lloris mérite son statut de n°1 en Equipe de France, le monégasque a fait une grosse saison et n’a quasiment fait aucune faute.
En défense, le latéral droit du PSG, Christophe Jallet. Sagnol n’est plus là et notre capacité de centre est lamentable. L’ancien lorientais a cette finesse et cette qualité dans la passe dont nous manquons . A gauche le lyonnais Aly Cissokho a ses partisans. Costaud dans le duel, très rapide, il a fait son match contre Robben à Munich et aurait pu prétendre à participer à la coupe du monde. Sa convocation contre l’Espagne allait en ce sens. Partie remise. Dans l’axe, le symbole de la vindicte populaire, Philippe Mexes. Le romain n’a été qu’un remplaçant cette année avec Ranieri mais garde une belle réputation en Italie. Trop tendre quand Domenech l’a pris, il s’est grillé tout seul. Dans l’axe, Younes Kaboul a fait une belle année à Tottenham. L’ancien auxerrois est très apprécié en Angleterre où son profil de Rio Ferdinand du pauvre plaît. Au milieu, forcément Patrick Vieira. L’ancien capitaine des Bleus quitte la scène internationale sans même un coup de fil de Domenech alors que celui-ci avait insisté pour que le Long soit avec le groupe pendant l’Euro 2008. Un scandale sportif et humain. Qui va nous donner le coup de fouet pour nous réveiller ? Aux côtés de Vieira, le milanais Mathieu Flamini. Oui, il est un peu fou, oui, il tacle comme un dingue et s’engage mais notre équipe n’avait-elle pas besoin d’un peu de passion ? Pour mener le jeu, le gunner Samir Nasri paye sa brouille avec William Gallas et la forte concurrence au milieu de terrain offensif. Nasri reviendra mais Domenech se passe d’un joueur créatif capable de récupérer des ballons et de remonter le terrain; nous n’en n’avions pas des centaines. Moussa Sissokho le toulousain aurait pu y prétendre mais Domenech qui l’a pourtant souvent appelé l’a oublié. Du volume, une jolie technique, cela pourrait plaire à Laurent Blanc. En attaque, on ne va pas parler de Trezegol même si on en brûle d’envie. On va rester sur un autre romain, Jérémy Menez qui a donné le tournis a bien des défensese transalpines. Un joker idéal. En pointe, Kévin Gameiro a fait la même saison que Bafé Gomis en 2008. 18 buts dans une équipe technique mais limité, le lorientais était l’homme en forme dont parle en permanence les entraîneurs. Dommage. Lech Makaay